[Test] Crash Team Racing Nitro-Fueled

Après le très bon Crash Bandicoot N. Sane Trilogy, Activision poursuit son travail nostalgique avec cette fois-ci un autre monument de la PlayStation : Crash Team Racing. Un jeu de course sous la forme de kart avec des caisses pour obtenir des bonus offensifs et défensifs. Oui il s'agit bien d'un très sérieux concurrent à Mario Kart. Après une attente longue de plusieurs années, la patience est récompensée puisque Activision décide de confier au studio Beenox le remake de Crash Team Racing. Disponible depuis fin juin 2019, ce remake s'intitule Crash Team Racing Nitro-Fueled avec la volonté de séduire les jeunes joueurs en plus de ceux qui ont eu la chance de mettre la main sur l'épisode original (la date de sortie remonte à 1999). Un remake étincelant ?

Il y a 20 ans d'écart entre ce remake et l'épisode original, de quoi logiquement se poser quelques questions sur l'aspect visuel du jeu et le degré de fidélité sans que l'on puisse trop voir l'âge de la série. Autant stopper le suspens, le travail réalisé par Beenox est splendide. C'est fidèle tout en donnant un coup de fraîcheur inspiré. Techniquement le jeu est très propre, un soin que l'on retrouve dans la dimension artistique de cet épisode. On retrouve un jeu très coloré, mignon avec de belles textures, une modélisation impeccable et un gros travail sur les animations. A cela s'ajoute un très bon boulot en matière d'effets visuels et notamment un travail soigné au niveau de la lumière.

Le level-design des circuits est reconduit mais avec une touche personnelle du studio visant à offrir des environnements plus riches et vivants. Les choix sont cohérents et s'intègrent à merveille avec la structure initiale. La finition est donc vraiment bonne en plus d'un aspect visuel qui n'a pas une ride et qui joue même la carte de la nouveauté minime mais intelligente. Si l'on peut éventuellement rencontrer quelques rares bugs de collisions avec le décor, le reste est très propre. Néanmoins, un petit bémol se présente sans être problématique pour l'expérience de jeu : le framerate.

En effet si le jeu est parfaitement fluide dans toutes les conditions, on s'étonne que le jeu se contente au maximum d'un 30fps, et ceci pour toutes les consoles. Les modèles "Pro" profite tout de même de la 4K et du HDR, mais le 60fps est absent pour l'ensemble des supports. Un choix étonnant mais cela ne gâche pas pour autant la très bonne expérience de jeu proposée. Visuellement, ce remake est une réussite en faisant le bon choix, celui de respecter l'œuvre originale tout en cherchant à offrir une touche de modernité légère mais pertinente.

Du côté du gameplay, on espérait retrouver les sensations de l'époque sans forcément attendre de nouvelles mécaniques, ça tombe c'est justement le cas pour notre plus grand plaisir. On fait donc face à une prise en main assez simple pour un fun immédiat. Ce n'est pas un banal clone de Mario Kart, le gameplay est jouissif, technique et possède ainsi une identité forte et personnelle qui explique en partie le succès de cette déclinaison de la licence Crash Bandicoot. La base du gameplay est classique et contribue à cette bonne prise en main. On peut donc accélérer, freiner, déraper, sauter et enfin lancer des objets. En effet tout au long du circuit si on pourra trouver des fruits pour un gain de vitesse au bout d'un certain nombre, des caisses sont également présentes pour obtenir des atouts offensifs (missile, bombe...) ou défensifs (bouclier...).

Sauf que le gameplay ne s'arrête pas là puisqu'un aspect n'a pas encore été abordé, il s'agit du turbo. On gagne un turbo en prenant correctement un tremplin, en passant sur certaines zones du circuit mais aussi en appuyant au bon moment lorsque notre jauge est pleine. On parle ici du power-slides, non seulement il faut déparer mais il faut aussi appuyer au bon moment pour profiter d'un boost. En sachant qu'il y une notion de chaîne tant que vous n'êtes pas freiné par une attaque. Avec cette notion de turbo très particulière et propre à la série, on gagne en technique avec un système qui exige un bon timing. 

Difficile à expliquer et surtout assez complexe au départ mais au bout de quelques essais, on comprend le potentiel et la manière de s'y prendre. Évidemment après avoir compris c'est loin d'être gagné, il faut savoir l'utiliser correctement, au bon moment, tout en combinant ce système avec votre connaissance du circuit. En effet chaque tracé dispose de raccourcis redoutables. Lorsqu'on prend du recul et que l'on additionne l'ensemble des mécaniques de jeu, on ne peut que conclure et se satisfaire d'une belle richesse de jeu. Concernant l'IA, son équilibre est nettement meilleur que dans Mario Kart par exemple. En effet, le challenge est de base très intéressant et si l'on note quelques belles remontées, on peut espérer s'éloigner des poursuivants ou au contraire sentir que le podium sera compliqué à aller chercher.

Ce genre de sentiment est vraiment appréciable et contribue au plaisir de jeu. C'est donc avec une certaine joie que l'on constate que sur ce point les développeurs font une nouvelle fois le très bon choix de conserver au mieux l'esprit du jeu original. Vous l'aurez compris, en course c'est vivant, dynamique et technique. Si jusqu'ici ce remake est une immense réussite, il reste l'étape du contenu à franchir pour définitivement affirmer que ce remake est au rendez-vous. Très rapidement, le jeu démontre que non seulement les développeurs restent toujours dans cette volonté de respecter le contenu initial mais ils prennent l'initiative de gonfler ce contenu et d'annoncer clairement qu'un suivi sérieux et régulier sera de la partie avec un ajout de contenus gratuits.

En voilà une communication rassurante et motivante auprès des joueurs. On pourra donc se lancer comme à l'époque, dans le mode aventure dont la mise en scène est identique au niveau du hub. Une histoire anecdotique qui permet simplement de mettre en scène les courses et les circuits en plus du casting de l'univers de Crash Bandicoot. La petite nouveauté, c'est une option qui laisse le choix au joueur de faire l'aventure dans sa version classique ou dans une version inédite pour l'occasion nommée Nitro-fueled (oui comme le titre du jeu). En classique, on garde le même pilote et le même véhicule jusqu'à la fin contrairement au mode inédit qui permet de changer de pilote et de véhicule à chaque fois.

On note aussi la présence de niveaux de difficulté (3 au total) dans le mode Nitro-fueled. Avant d'aborder les autres modes de jeu, on souligne et on félicite les développeurs pour avoir intégré le contenu (pilotes et circuits) de Crash Nitro Kart. On se retrouve ainsi avec 26 pilotes et 31 circuits. En dehors du mode aventure, on trouve d'autres modes exclusivement solo : contre-la-montre, course de reliques, défi CTR (récupérer les trois lettres), défi cristaux (chasse aux cristaux avec chrono). On trouve ensuite des modes de jeu pour jouer seul ou à plusieurs en local sous la forme classique d'un écran partagé, tellement rare mais tellement bon. On trouve donc les modes suivants de 1 à 4 joueurs : courses uniques, course de coupe, combat d'arènes (5 variantes, 12 zones).

Enfin, les développeurs ne ratent pas le coche et proposent un mode multijoueur en ligne. Ce mode est évidemment totalement inédit et bizarrement c'est celui qui pose problème à tous les niveaux. Un peu léger à la sortie du jeu avec un manque d'options et de modes, c'est surtout la stabilité globale qui fait défaut. Si l'on peut excuser les temps de chargements en solo, là sur les serveurs, c'est des connexions longues, des déconnexions, des freezes, bref une instabilité générale qui fait désordre. Des correctifs sont déjà déployés et d'autres sont à venir, c'est rassurant mais difficile encore d'évaluer le potentiel sur le long terme, les serveurs ne semblent pas déborder de joueurs, affaire à suivre. Enfin, le jeu intègre un aspect customisation (peintures, autocollants, châssis, roues...) sympathique mais qui reste cosmétique et n'influence pas les statistiques des véhicules.

Un aspect personnalisation qui s'accompagne logiquement d'une boutique pour dépenser les pièces obtenues dans les modes solo et multijoueur (local et en ligne). Si le scénario est anecdotique, impossible d'oublier la bande-son du jeu dont le travail est excellent et respecté une fois de plus. On a le choix pour les thèmes musicaux entre les originaux et les versions réorchestrées pour l'occasion, dans les deux cas c'est le top. Même constat pour les doublages français qui collent parfaitement l'univers du jeu.

Crash Team Racing Nitro-Fueled signe d'une belle manière le retour de l'épisode mythique de 1999. Un remake soigné qui alterne nostalgie et modernité pour séduire un large public. Une réussite totale avec une réalisation pétillante, un gameplay addictif, un contenu solide et une bande-son séduisante. Oui vu sous cet angle, difficile de faire mieux même si le jeu montre quelques difficultés sur sa partie online. Visiblement le code réseau n'est pas encore au point et empêche de prendre du plaisir pour le moment. Nul doute que des correctifs vont venir corriger cette expérience de jeu délicate en plus d'enrichir encore plus le contenu du jeu. Une référence en matière de remake, assurément.

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Graphismes : 17/20
Gameplay : 17/20
Durée de vie : 17/20
Bande-son : 18/20

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Note globale : 17/20

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Comments

[Cecile]

En mentionnant qu'il est mis à jour régulièrement, tu m'as donné encore plus envie de l'acquérir.

[Cecile]

J’ai découvert Crash Bandicoot sur la PS1 et depuis, j’ai eu l’occasion de jouer à la trilogie sur la PS4. Jusqu’ici, je ne connaissais pas Crash Team Racing Nitro-Fueled, mais vu que j’adore la franchise ainsi que des titres tels que Mario Kart ou encore Sonic & Sega All-Stars Racing, je suis sûre que je vais l’apprécier.

[jeuxvideo-world]

Une référence à son époque, l'opus original est considéré comme l'un des plus sérieux concurrents à la licence Mario Kart. Si tu aimes ce type de jeu de courses et que tu affectionnes l'univers Crash Bandicoot, nul doute que tu vas prendre du plaisir, d'autant que le contenu est conséquent et que le jeu est régulièrement mis à jour par les développeurs avec des petites nouveautés.