[Critique] BRZRKR Bloodlines tome 1
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Après une trilogie convaincante, et en attendant une adaptation à l’écran, l’univers BRZRKR poursuit son chemin avec un nouvel ouvrage où Keanu Reeves est toujours de la partie de la conception au rôle principal. La licence ne compte pas s’arrêter à une trilogie compte tenu de son potentiel et de son succès.
Un univers qui vise donc à s’étendre sous différentes formes, dans le cas présent, c’est plutôt sous la forme d’un spin-off intitulé : BRZRKR Bloodlines. Un premier tome (EAN : 9782413085720) disponible depuis le 23 octobre 2024, dans un format classique (21 x 29 cm environ) avec un total de 112 pages et un prix de 16,50€ pour la version papier ou 11,99€ pour la version numérique. Toujours aussi fun ?
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Sans surprise, dès le premier contact visuel on retrouve les codes de la licence. Cette édition de Delcourt respecte à la fois le style et le code couleur de la série, à la fois sur la première de couverture et la quatrième de couverture, sans oublier le dos. A l’intérieur, on plonge très rapidement dans la première histoire sans contenu spécifique en introduction. Il est donc fortement recommandé d’avoir lu la trilogie pour apprécier dès les premières cases les histoires proposées dans ce tome. A la fin de l’ouvrage, on trouve une galerie d’illustrations de couvertures de différents artistes (pas forcément ceux des histoires de ce tome) sur un total de 6 pages. Dans la foulée, on trouve également la classique page où l’on peut découvrir une présentation de chaque artiste autour de cet ouvrage.
On commence évidemment par Keanu Reeves puis on trouve : Steve Skroce, Mattson Tomlin et Rebekah Isaacs. Chaque résumé est accompagné d’une petite photo de l’artiste. Le contenu bonus est donc correct et classique, c’est fidèle à ce que l’on pouvait déjà retrouver dans les tomes de la trilogie. On en vient maintenant au contenu de ce tome. On l’a dit c’est un tome spin-off visant à prolonger le plaisir de découvrir l’univers et l’histoire de B à travers différentes histoires. Dans ce tome, on trouve 2 récits complets : "La poésie de l’insensée" et "L'Empire déchu". Chaque récit comporte un scénariste, un dessinateur et un coloriste différent.
Avant de donner quelques précisions, on peut déjà rappeler le synopsis et le communiqué de l’éditeur au sujet de l’ouvrage : La saga BRZRKR se poursuit au-delà de la trilogie fondatrice. Avec un personnage immortel, de nombreuses histoires, survenues il y a longtemps, restent à raconter. Bloodlines est le premier de ces albums qui reviennent sur le passé de B. Cet album est constitué de deux récits complets. Dans "La poésie de l’insensée", B. est le protecteur de l'Atlantide. Mais un culte secret s'attaque au royaume, et même B ne sera peut-être pas assez puissant pour le sauver. Dans "L'Empire déchu", un ancien royaume a été décimé par le BRZRKR. Et il n'y a qu'un seul survivant... Celui qui devra alors raconter son histoire et prévenir les autres royaumes du danger qui plane sur eux.
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Au niveau de l’écriture, c’est Steve Skroce qui se charge du scénario du récit "La poésie de l’insensée" tandis que c’est Mattson Tomlin qui s’occupe du scénario de "L'Empire déchu". Evidemment pour l’ensemble du travail réalisé, Keanu Reeves est présent pour superviser, contribuer et valider le travail artistique de cet ouvrage. Comme pour chaque critique, on va évoquer l’écriture sans gâcher le plaisir de la découverte. Pour le récit "La poésie de l’insensée", il n’y a pas de prise de risque à évoquer l’histoire puisqu’elle n’est qu’un simple prétexte à mettre en scène le personnage dans un décor spécifique et surtout pour mettre en oeuvre une forte dose d’action. C’est jouissif, épique avec un personnage immortel toujours aussi bien associé à des séquences violentes et gores.
On retrouve donc sans problème le charme de la trilogie. Une histoire qui n’est pas indispensable et qui ne développe pas spécialement le personnage ou l’univers de la licence, mais elle colle parfaitement avec le ton de la série. L’histoire vise clairement à séduire les fans de la trilogie pour prolonger l’aventure sans forcément offrir une profondeur ou une complexité dans cette histoire. Pour le second récit, "L'Empire déchu", le ton est complètement différent. C’est d’ailleurs ce que l’on apprécie avec cet ouvrage, on retrouve l’univers de la trilogie sous forme de deux histoires accessibles mais avec un objectif différent. La seconde histoire respecte toujours aussi bien l’univers mais l’écriture affiche un peu plus de sérieux et de finesse.
Sans mettre de côté l’action, cette histoire offre un développement plus intéressant sans pour autant se montrer indispensable par rapport à la trame principale de la trilogie. C’est toujours aussi violent, nerveux mais avec une touche de fantasy qui fonctionne très bien et prouve l’aisance du personnage dans différents styles. Ce spin-off est la preuve supplémentaire du potentiel du personnage dans des récits différents où l’on retrouve tout de même la petite dose d’action qui contribue au charme de la licence. On se répète, mais c’est quand même fortement recommandé d’avoir lu la trilogie pour vraiment apprécier ce spin-off.
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Le seul point qui pourra vraiment frustrer une partie des lecteurs, c’est le manque de régularité dans le casting des artistes. On apprécie souvent une certaine régularité dans le travail d’une série et même s’il s’agit d’un spin-off, on aurait apprécié le retour du duo de la trilogie. Malgré le talent des nouveaux artistes, il faut accepter un scénariste différent pour chaque récit mais aussi un illustrateur et un coloriste différent. C’est tout de même moins dérangeant dans la mesure où il s’agit de deux récits complets sans lien direct. Pour le récit "La poésie de l’insensée", c’est Steve Skroce qui se charge du dessin, et Dave Stewart pour les couleurs.
Pour cette histoire, le dessin affiche un style spécial mais qui a le mérite d’offrir une identité spécifique pour l’occasion tout en conservant les codes de la licence, un trait dynamique et violent. La mise en scène est complètement fidèle à la franchise, dès que l’action se présente, le résultat est toujours aussi démesuré. Pour le récit, "L'Empire déchu", c’est Rebekah Isaacs qui s’occupe des dessins et Dee Cunniffe de la couleur. Là encore, le résultat visuel est plutôt bon même si le style de l’artiste se montre moins marquant, par comparaison à la première histoire, on a un rendu plus classique. Cela n’empêche pas de retrouver une fois de plus les ingrédients qui contribuent au charme de l’univers BRZRKR.
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Conclusion : BRZRKR Bloodlines tome 1 est un spin-off qui s’adresse surtout aux fans de la trilogie BRZRKR. Dans ce tome, les deux récits complets cherchent surtout à prolonger l’aventure autour du personnage principal mais sans forcément mettre en oeuvre un développement particulier. C’est dommage de ne pas retrouver les artistes de la trilogie, et d’avoir en plus des équipes différentes d’un récit à un autre. Ceci dit, le travail réalisé est vraiment sympathique à la fois dans l’écriture et le dessin. Un tome qui s’apprécie après la lecture de la trilogie et à condition d’être sensible à cet univers.
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