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[Test] Sparklite

23 Novembre 2019 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests Switch

Si les grosses licences avec les gros éditeurs envahissent le calendrier des sorties de cette fin d'année 2019, on peut parfaitement trouver de petites licences qui ne manquent pas de nous séduire. Le jeu nommé Sparklite incarne à merveille cette catégorie. Disponible depuis quelques jours (14 novembre 2019 pour être précis), cette licence inédite est développé depuis plusieurs années par le studio Red Blue Games.

Il s'agit d'ailleurs du premier titre majeur du studio, un premier pas qui compte énormément pour l'avenir du studio. Sparklite se présente comme un jeu mélangeant plusieurs genres, entre action-RPG et rogue-like. Edité par le studio Merge Games, cette aventure qui semble s'inspirer de plusieurs licences est disponible sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch (version testée ici). Une bonne surprise avec son style nostalgique ? 

Dès le premier contact visuel, le jeu va forcément subir des remarques, positives ou non. En effet le jeu adopte un style pixel-art de très bon goût mais qui va faire l'objet d'une lassitude chez certains. Chez les studios indépendants, cette approche visuelle est visible sur un très grand nombre de productions, un effet de mode qui commence légèrement à frustrer certains joueurs au point de parler d'une saturation du pixel-art. Cela n'enlève en rien les qualités de ce style graphique, la preuve avec ce Sparklite qui dégage beaucoup de charme à travers ce choix esthétique. On fait donc face à un jeu en pixel-art très soigné et très coloré, c'est vraiment propre de la part des développeurs. D'ailleurs autant parler tout de suite de l'aspect technique du jeu.

Sans surprise, ce n'est pas une révolution mais avec un tel choix artistique, on tombe sur un jeu qui est très propre sans problème visuel et surtout parfaitement fluide. Techniquement ce n'est donc pas impressionnant mais parfaitement maîtrisé de la part du studio. On le dit maintenant mais on pourrait le dire lorsqu'on évoque de nombreux aspects du jeu, les inspirations sont nombreuses. Les développeurs ne tombent jamais dans le piège de la copie sans saveur, sans identité. Ici les inspirations permettent vraiment de bonifier le titre pour aboutir à une belle expérience de jeu. On ne va pas citer les licences concernées mais rien d'étonnant si l'on évoque par exemple une similitude avec un jeu Zelda à l'ancienne, en 2D avec la vue de dessus. 

Toujours sur le plan technique, on pourra découvrir de bonnes animations au niveau du bestiaire qui s'offre au passage une belle variété. Un soin appréciable que l'on retrouve aussi du côté des environnements avec 5 zones différentes. La direction artistique est intéressante car chaque zone visitée offre une ambiance et un décor complètement différent : plaine, désert, neige... C'est classique mais très efficace avec un bestiaire spécifique à chaque décor. Sparklite, c'est aussi un rogue-like et donc une gestion du monde de Geodia de manière procédurale. Ainsi après chaque mort, le jeu effectue un nouveau mélange de chaque secteur du jeu.

Sauf que dans le cas de ce jeu, le renouvellement n'est pas aussi poussé qu'un vrai rogue-like. Les environnements ne sont pas modifiés, cela concerne seulement les différentes pièces de chaque secteur et vu que le nombre est limité, les changements nous semblent parfois anecdotiques. Alors oui les chemins seront différents mais ce système de zone découpé en carrés bride totalement son aspect rogue-like. Attendez-vous donc à une évolution timide après chaque mort. Autre point très important concernant le visuel du jeu, celui-ci est entièrement traduit en Français. Un effort que l'on apprécie et qu'il faut souligner pour une telle production où l'on constate souvent une absence de traduction.

Dans Sparklite, Nous incarnons une jeune femme nommée Ada qui possède une clé multifonction. Après le crash de son vaisseau, elle se retrouve face à un méchant redoutable qui contrôle les différentes zones de la planète. En effet chaque zone dispose d'un bestiaire spécifique mais aussi d'un boss en guise de conclusion. Une quête où vous serez accompagné d'un petit robot dont vous pouvez prendre le contrôle pour profiter de ses fonctions. Pas d'inquiétude au niveau du gameplay et de sa prise en main, c'est simple et accessible. D'ailleurs, pour cette version Switch, on peut parfaitement jouer avec une manette Pro, c'est précis et confortable grâce au travail des développeurs qui offre ici un contrôle vraiment bon du personnage et de ses différentes fonctions. Un joystick pour les déplacements, un bouton pour la clé à molette (attaque au corps-à-corps), un bouton pour sauter...

Vous allez vite découvrir un jeu intuitif qui permet de rapidement rentrer dans l'objectif principal de cette quête : collecter de la Sparklite. Oui le titre du jeu correspond au nom de la monnaie dans le monde de Géodia. Et cette monnaie est clairement indispensable pour la progression de votre personnage mais aussi pour l'amélioration du refuge qui correspond au hub du jeu. Il faudra donc soigner son exploration afin d'en récupérer un maximum, que ce soit en tuant des ennemis, dans des coffres ou simplement dans le décor. Ce n'est pas le seul élément que l'on trouve dans Géodia, plusieurs objets se trouveront sur votre chemin, que ce soit des bombes, des soins ou d'autres objets pouvant apporter une aide précieuse dans la reconquête de la planète. Attention cependant, en cas de mort, ce n'est pas un game over mais ça implique plusieurs précisions.

On est dans un rogue-like donc votre mort signifie une nouvelle génération de la carte, même si comme dit précédemment, ce mélange reste relativement léger. Une mort, c'est aussi la perte des objets à l'exception de la Sparklite. C'est à ce moment-là aussi que vous vous retrouvez à bord du refuge. On pourra donc améliorer le refuge avec la Sparklite mais aussi découvrir plusieurs bâtiments : centre médical, atelier, boutique. Grâce à votre monnaie on pourra profiter de l'occasion pour augmenter ses statistiques (santé, attaque, défense...), obtenir des inventions (atteindre des lieux inaccessibles) ou encore obtenir des dispositifs (objets pratique pour l'exploration et les combats). Concernant votre robot, il pourra lui aussi subir des améliorations mais uniquement après une victoire contre un titan (boss de chaque zone). Au niveau de la durée de vie, on pouvait craindre une expérience de jeu un peu courte sur le papier.

C'est justement le cas puisque l'on estime une durée de vie entre 6 et 9 heures environ en se concentrant sur l'aventure principale. C'est un peu court d'autant qu'il n'y a qu'une seule difficulté. On compte donc 5 titans qui correspondent au nombre de zones du jeu, ceux-ci offrent d'ailleurs un léger challenge par rapport au reste de l'aventure, rendant chaque combat plutôt intéressant. Sa dimension rogue-like trop timide ne lui permet pas d'offrir une grosse rejouabilité mais une simple variante à chaque tentative, heureusement on pourra profiter de quelques contenus annexes pour prolonger l'expérience de jeu. Des petites quêtes secondaires sont disponibles comme des temples ou des mines pour obtenir des objets, des plans ou encore toujours plus de Sparklite.

Ces zones correspondent à des donjons avec plusieurs étages, c'est simple sur le papier mais cela permet d'améliorer son personnage et de varier les sessions de jeu avec les missions de l'histoire. On aura aussi l'occasion de faire la rencontre de plusieurs personnages secondaires pour enrichir l'univers de Géodia mais aussi s'offrir une pause à travers un mini-jeu. Là encore ce contenu secondaire est plutôt classique et simpliste mais ça permet vraiment au jeu de gagner en contenu et offrir une rejouabilité plutôt honnête. Enfin, vous pourrez partir à la recherche d'oiseaux perdus dans les différentes zones de Géodia. Là encore une collecte amusante au cours de vos nombreuses tentatives d'exploration. Malgré une trame principale un peu courte, le contenu annexe parvient donc à sauver l'expérience de jeu sur le long terme d'autant qu'il est accompagné d'une fonctionnalité surprenante : un multijoueur local.

Oui vous pouvez parcourir l'intégralité du jeu en local avec un second joueur. Une très bonne surprise qui va tout de même rapidement montrer ses limites. En effet si cette coopération est une excellente idée, le second joueur va incarner... le fameux robot qui accompagne Ada tout au long du jeu. Si cela peut paraître amusant, on se rend vite compte que les actions du robot sont limitées. Le second joueur a donc trop souvent l'impression d'être plus ou moins spectateur par rapport à Ada dont le gameplay est nettement plus riche. Concernant cette version Switch, on précise que le jeu est jouable sous les trois formes de la console : mode portable, mode sur table et mode TV. Au niveau de la taille du jeu pour la version numérique, celle-ci est de 1,01 Go environ à la sortie du jeu.

Du côté de la bande-son, on va rapidement découvrir une ambiance sympathique. Sans être renversante, cette bande-son colle parfaitement avec le style du jeu. En effet les différentes musiques s'inspirent de plusieurs productions de l'époque GameCube, elles renforcent donc non seulement la dynamique du jeu mais surtout son côté rétro. Après l'aspect visuel, le jeu enfonce donc le clou sur son approche nostalgique. Pour la petite précision, ce travail sonore est signé Dale North déjà responsable de la belle bande-son du jeu Wizard of Legend, un autre action-RPG de type rogue-like... On termine en évoquant la partie scénaristique qui pourrait se résumer en une courte phrase. On incarne une jeune femme nommée Ada dont le but est de sauver le monde de Géodia des mains de l’infâme baron.

Comme à chaque fois, on va se contenter de quelques éléments superficiels pour situer les enjeux de l'histoire tout en vous laissant un minimum de surprise. Après le crash du vaisseau, notre jeune Ada débarque donc sur Géodia où le Baron souhaite contrôler la fameuse Sparklite. Des titans sont envoyés dans les différentes zones du jeu avant de pouvoir faire face au Baron. Si l'histoire n'est pas toujours simple à suivre, le travail d'écriture reste très bon avec des personnages intéressants. La qualité du bestiaire et des environnements participent également à ce résultat positif sur le plan scénaristique. Il n'est pas original ou surprenant mais reste agréable à suivre.

Sparklite est un petit jeu sympathique qu'il faut découvrir. Red Blue Games propose aussi une production intéressante avec des idées, des inspirations mais aussi quelques maladresses. Si le scénario reste classique et le contenu un peu maigre, nul doute que la première déception des joueurs sera de découvrir un aspect rogue-like très limité. Il faut donc bien comprendre que si vous cherchez un vrai rogue-like, Sparklite ne sera pas sur votre liste. Par contre si vous êtes à la recherche d'un petit jeu en pixel-art dans un style action-RPG avec un avant-goût de rogue-like, là vous êtes devant le candidat idéal. Dommage que l'aventure soit si courte...

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Graphismes : 15/20
Gameplay : 15/20
Durée de vie : 12/20
Bande-son : 14/20
Scénario : 13/20

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Note globale : 14/20

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