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[Test] Metro Redux (Switch)

11 Mars 2020 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests Switch

Si l'on ne présente plus la licence Metro, avec pas moins de trois épisodes (2033, Last Light et Exodus), il y avait encore une console qui n'avait pas eu le droit d'accueillir cette licence à son catalogue. Il s'agit bien évidemment de la Nintendo Switch et cette absence est désormais corrigée depuis la fin du mois de février 2020 avec la sortie de Metro Redux. Oui ce nom vous évoque un souvenir, c'est le même nom de la compilation parue en 2014 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Celle-ci comportait Metro 2033 et Metro Last Light dans une version remaster en guise de séance de rattrapage. Metro Redux sur Nintendo Switch est donc un portage de cette compilation avec on l'espère la meilleure qualité possible. C'est donc là une ultime séance proposée par Deep Silver et 4A Games. L'un des meilleurs FPS en solo sur Nintendo Switch ?

Pour ce test, compte tenu qu'il s'agit d'un portage d'un remaster, on va uniquement se concentrer sur les différences positives et négatives de cette version Nintendo Switch. Comme à chaque fois pour ce type de critique, on va tout de même rappeler quelques éléments mais le coeur du test concerne les spécificités de cette version Nintendo Switch. On commence sans plus attendre par l'aspect le plus important dans un tel portage : la réalisation. Lorsqu'on parle d'un portage de plusieurs jeux Metro sur Nintendo Switch, la première interrogation est celle du rendu final. Avant le coup, on pouvait à juste titre avoir quelques craintes même si l'on a vu que le portage de gros se passait plutôt bien sur la console hybride de Nintendo. Cette dernière possède suffisamment de moyens pour faire tourner ce style de jeu dans un bon niveau visuel sans gâcher le confort.

Visuellement il faut déjà dire que Metro 2033 prend un petit coup de vieux en 2020 par rapport à Metro Last Light, rien de choquant sur ce constat. On se répète déjà mais on insiste en indiquant que le travail visuel est basé sur la compilation de 2014 où Metro 2033 bénéficiait déjà d'un joli traitement. Ce dernier est donc toujours d'actualité avec une meilleure finesse des textures et une meilleure gestion de la lumière. Au niveau du framerate si les versions PlayStation 4 et Xbox One affichait un 60fps en 1080p (la résolution était légèrement inférieure sur Xbox One), c'est un peu plus compliqué pour cette version Switch. Que ce soit en mode portable ou en mode TV, le framerate est fixé à 30fps. Une valeur stable en mode portable mais avec quelques ralentissements en mode TV, pas spécialement gênant mais tout de même frustrant pour des productions d'un tel âge.

Pour la résolution, on fera face à du 720p variable en mode portable et 1080 variable en mode TV. Il faut entendre par variable que le jeu peut légèrement diminuer cette valeur dès que l'action devient vraiment importante. C'est à la fois rare et peu visible au premier coup d'oeil. Du coup cette version Switch se montre meilleure que la version initiale sur PlayStation 3 et Xbox 360 mais un peu moins performante que les versions PlayStation 4 et Xbox One. Il faut bien comprendre que l'intérêt d'un tel portage, c'est surtout la possibilité d'y jouer en nomade. Si vous avez dans l'idée d'y jouer en mode TV la très grande majorité du temps, mieux vaut s'orienter si possible sur une version PlayStation 4, Xbox One ou PC. Autrement, concernant le jeu, on retrouve un univers sombre, des animations rigides, des couloirs et des personnages pas toujours charismatiques.

Le lissage permet tout de même d'apporter un peu de confort mais cela n'empêche pas de sentir l'âge de ces deux productions et notamment celui de Metro 2033. On note aussi un autre point négatif par rapport à la version de 2014 au niveau des temps de chargements. On le sait, la structure du jeu passe par des petits temps de chargements d'une zone à une autre. Dans le cas de cette version Nintendo Switch, on a tout de suite constaté que ceux-ci étaient un peu plus longs, approchant même dangereusement de la minute d'attente ce qui commence à faire beaucoup. Même si l'écran affiche quelques informations pour patienter, on subit quand même une vraie rupture au niveau du rythme. Lors de la sortie de Metro Redux en 2014, le gameplay n'avait pas évolué sur les deux jeux. C'est donc sans surprise que l'on découvre un gameplay inchangé également pour cette version Nintendo Switch. Est-ce donc un bon point pour autant ?

Pas vraiment car le gameplay méritait quelques ajustements au niveau de l'IA et des phases d'infiltration qui ne fonctionnent pas vraiment. Malheureusement il faudra faire avec et c'est surtout l'IA qui pourra poser des soucis de temps en temps. Ceci dit rien de méchant, on prend du plaisir à jouer à un FPS sur la Nintendo Switch d'autant que la prise en main est bonne et que l'aventure se montre captivante de par son ambiance et des séquences de jeu jouissives. Concernant ce portage Nintendo Switch, il faut surtout parler de l'approche au niveau des commandes. Il ne faudra pas longtemps pour comprendre que jouer avec les joy-con, ce n'est vraiment pas top. Comme très souvent, c'est surtout le stick des joy-con qui pose problème en plus des gâchettes. On manque de précision et de confort, pour des petites sessions ça peut passer mais on ressent très vite le besoin de passer à une manette plus classique.

C'est là que l'on découvre un vrai plaisir de jeu avec la manette Pro Controller qui est nettement plus appropriée pour ce type de jeu. Il est vraiment recommandé de jouer avec la manette Pro dans la mesure du possible. On précise également que le jeu offre la possibilité de sélectionner des commandes qui exploitent le gyroscope de la Nintendo Switch. Une fonctionnalité amusante sur le papier mais c'est très gadget et en matière de confort de jeu c'est évidemment pire que la paire de joy-con. Mais là aussi pour une petite session sans aucune prétention, on peut jouer d'une autre manière. Même si ce type de commande ne va pas séduire la majorité des joueurs, on apprécie que les développeurs cherchent sans cesse à offrir un large choix dans la manière de vivre l'aventure.

Au niveau du contenu, on précise déjà qu'il y a une seule cartouche pour les deux jeux. Par contre dans le menu de la Nintendo Switch, on a deux raccourcis, un pour chaque jeu. Comme pour la version de 2014, le second volet Metro Last Light possède aussi tous les DLC ainsi que le fameux mode Spartiate. L'occasion de rappeler que le jeu comporte quatre niveaux de difficulté afin de pouvoir vivre l'aventure selon nos souhaits en matière de challenge. Etant donné que c'est un portage de la compilation de 2014, il ne fallait pas espérer un contenu inédit pour l'occasion et encore moins un effort sur le tarif, pour preuve la version physique est affichée à 49,99€. Si vous souhaitez jouer seulement à l'un des deux jeux, c'est tout à fait possible, ceux-ci sont disponibles séparément sur le Nintendo eShop. Chaque jeu est affiché à 24,99€ avec une taille de 6,4 Go environ pour Metro 2033 et 7,8 Go pour Metro Last Light.

Sur le plan sonore, sans surprise, pas de changement non plus. On retrouve donc une ambiance sonore assez convaincante qui renforce l'immersion du joueur dans cet univers froid et violent. Pour les doublages, le résultat est globalement satisfaisant même si ça manque cruellement de naturel pour les doublages français. Si certaines voix collent mieux que d'autres, c'est surtout ce sentiment d'une voix trop forcée qui gâche un peu certaines séquences où les personnages souffrent déjà d'un charisme très moyen. Heureusement cela ne concerne qu'une petite partie du casting.

Enfin, même constat pour le scénario ce qui là aussi n'est pas une surprise. On retrouve ainsi cette ambiance post-apocalyptique d'un style propre et original où suite à un conflit meurtrier, la population décide de vivre dans le réseau souterrain du métro de Moscou suite à une guerre nucléaire. le joueur incarne Artyom, l'un des survivants qui va devoir poursuivre sa route et découvrir les conséquences des récents événements. Si l'histoire n'est pas surprenante ou très originale, elle reste tout de même sympathique à suivre. On rappelle aussi que le jeu s'inspire du roman du même nom de Dmitri Gloukhovski.

Metro Redux débarque enfin sur Nintendo Switch pour tenter de s'imposer comme l'un des titres incontournables en matière de FPS. La concurrence n'est pas aussi sérieuse que sur les autres supports, cela se présente donc plutôt bien avant le coup d'autant qu'on ne présente la licence dont les qualités sont nombreuses. Pas de révolution sur cette compilation, le strict minimum pour obtenir un portage qui tourne plutôt bien même si notre préférence va clairement sur une expérience de jeu en mode portable.

Concrètement la configuration idéale pour profiter de cette compilation de la meilleure manière, c'est de jouer en mode portable avec une manette Pro Controller (ce que Nintendo nomme comme façon de jouer : mode sur table). On peut tout de même profiter du jeu en mode TV et choisir les joy-con pour jouer, mais le confort de jeu ne sera pas optimal. Si vous avez déjà fait les deux jeux, cette compilation n'a pas vraiment d'intérêt par contre, si vous n'avez jamais eu l'occasion de jouer à cette licence et que vous possédez seulement la Nintendo Switch, c'est l'occasion rêvée.

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Graphismes : 15/20
Gameplay : 15/20
Durée de vie : 17/20
Bande-son : 16/20
Scénario : 13/20

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Note globale : 15/20

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