Jeuxvideo-world

[Test] Theatrhythm Final Bar Line (PS4)

23 Février 2023 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests PS4

La franchise fête ses 35 ans, pour cette occasion, Square Enix décide de proposer en ce début d'année un nouveau jeu de rythme sous le nom Theatrhythm Final Bar Line. Une initiative qui n'est pas inédite puisque l'on avait pu découvrir le concept sur Nintendo 3DS avec Theatrhythm Final Fantasy en juillet 2012 et Theatrhythm Final Fantasy : Curtain Call en septembre 2014. Un hommage musical et nostalgique de l'ensemble de la franchise ainsi que d'autres licences du même genre de l'éditeur. Ce nouvel épisode débarque cette fois-ci sur Nintendo Switch et PlayStation 4 (version testée) et compte bien s'imposer comme l'épisode le plus complet. Une formule toujours aussi excellente ?

On pouvait s'en douter les développeurs reconduisent le style visuel des précédents volets. Un choix logique qui permet de retrouver un style visuel unique et surtout mignon. En effet la direction artistique mise sur un style chibi des personnages avec une mise en scène sous la forme d'un spectacle. On a vraiment le sentiment de faire face à une scène où les personnages s'animent le temps d'une musique en faisant face à des menaces. C'est mignon mais aussi très coloré avec un trait simple mais qui s'offre une identité unique et efficace. Le jeu mise sur une forte utilisation de couleurs vives pour apporter un visuel accrocheur et vivant à chaque chanson. Une volonté maîtrisée puisque le jeu se montre parfaitement lisible avec toutes ces animations : les partitions, les personnages mais aussi les cinématiques.

En plus du style graphique, il faut bien avouer que la présence des cinématiques participent au charme du jeu. En arrière-plan sans perturber la séquence, on profite de nombreuses cinématiques marquantes. L'écran n'est pas trop surchargé, on profite dans un bon confort de jeu même s'il est vrai que notre oeil se focalise d'abord sur la partition plutôt que les cinématiques ou les autres animations à l'écran. En matière de jeux musicaux, cette série se montre vraiment percutante avec un style vraiment propre et qui fonctionne bien qu'importe le support. Si l'on peut parfaitement comprendre que le visuel chibi peut ne pas totalement séduire une partie des joueurs, le choix de mettre en place des cinématiques en arrière-plan permet par exemple de combler cette lacune auprès des joueurs nostalgiques avec un côté rétro selon le jeu mis en avant.

L'une des forces est cette capacité à offrir un voyage musical sur le plan sonore mais aussi visuel avec des cinématiques de jeux rétros et de titres récents. Sur le plan technique, on ne peut s'attendre à une claque graphique compte tenu à la fois du choix artistique mais aussi du style de jeu. Le jeu se montre fluide avec une réalisation propre. La progression n'est pas énorme par rapport aux titres sur Nintendo 3DS mais le jeu reste agréable à l'oeil. On précise aussi que le jeu est intégralement sous-titré en français. Du côté de gameplay, l'approche est la même que la partie visuelle, on retrouve la formule des épisodes précédents. Pour ceux qui ne connaissaient pas la série, Theatrhythm a pour objectif d'utiliser les thèmes musicaux de la franchise Final Fantasy sous la forme d'un jeu de rythme à la fois accessible et addictif.

Il y a donc plusieurs formes de mise en scène en plus d'un gameplay qui propose des petites variantes. En matière de jeu de rythme, c'est toujours aussi simple et efficace, on observe les commandes à l'écran et on réalise celles-ci dans le bon timing. Ce dernier possède une notation qui va de "Raté" à "Critique" selon votre sens du rythme. Le cumul des différentes notes amènent une note finale à la fin de chaque morceau sous forme de lettre comme SSS qui représente la meilleure note. Il existe plusieurs approches au niveau des commandes à vous de définir votre façon de jouer (style simple avec une seule touche par exemple) en commençant par le mode entraînement pour bien situer le gameplay désiré. Par défaut, on peut donc évoquer des musiques qui impliquent d'appuyer sur plusieurs boutons avec aussi des changements de direction avec les sticks.

Un code couleur est présent pour définir l'action que l'on doit réaliser. Par exemple la couleur rouge correspond à une simple pression d'un bouton et la couleur jaune implique un ou plusieurs changements de direction avec les sticks. Enfin la couleur verte nécessite de maintenir un ou plusieurs boutons avec parfois une direction de stick à maintenir. Cela peut paraître costaud à la lecture mais il suffit de quelques musiques pour bien prendre le rythme et réaliser les bonnes commandes selon l'affichage. Concernant la bonne exécution des notes, celle-ci n'est pas seulement là pour continuer la musique jusqu'au bout, il y a une mise en scène qui fait intervenir les personnages principaux des différents épisodes.

Contrairement à un Guitar Hero ou un Rock Band par exemple dont la qualité du rythme influence le score mais aussi sa survie de la chanson jusqu'à l'interruption prématurée en cas d'échecs répétés. Dans le cas de Theatrhythm Final Bar Line, le jeu s'articule comme un RPG où l'on contrôle un groupe de 4 personnages qui avancent sur un chemin au fil de la musique et qui rencontrent des ennemis. Le bon timing permet de procéder à des attaques, plus le timing est bon avec un bon enchaînement des notes et plus votre équipe se montre offensive pour éliminer les menaces et éviter de subir des dégâts. Le jeu propose différentes formes de séquence, il existe toujours trois styles d'épreuves : Battle Music (BMS) proposent des musiques pour les combats, Field Music (FMS) proposent des musiques pour l'exploration et enfin Event Music (EMS) qui proposent des musiques avec une cinématique et un déroulement différent des touches.

Des variantes toujours aussi intéressantes et qui démontrent la richesse du jeu, il ne se contente donc pas d'une unique approche prouvant une nouvelle fois ses qualités et bonnes intentions en matière de jeu de rythme. Pour se démarquer un peu plus encore dans cette catégorie tout en restant cohérent avec la franchise exploitée, on va découvrir une petite touche de RPG, encore une fois simple mais terriblement efficace. Si le style du jeu est par défaut addictif, l'ajout de cette composante RPG permet de pousser plus loin la rejouabilité. On va donc pouvoir trouver des objets, utiliser des pierres d'invocations pour invoquer un bahamut par exemple mais surtout on peut choisir son équipe selon ses envies et sa stratégie en sachant que chaque personnage dispose d'une classe, des compétences et d'une progression sous forme de niveau. Il est donc question d'expérience pour faire monter les niveaux des personnages.

En matière de classe, on retrouve une liste classique pour le genre avec des soigneurs, des mages, des invocateurs, des soutiens mais aussi des classes offensives et défensives par exemple. Le jeu introduit également un système de cartes qui fait à la fois office de collection mais aussi de bonus. En effet elles permettent de renforcer les invocations ou même d'obtenir des boosts de caractéristiques. Cette touche de RPG renforce donc considérablement le gameplay du jeu et son intérêt sur le long terme. S'il est toujours question d'un jeu de rythme à la base, les développeurs parviennent à lui offrir une identité unique avec des mécaniques toujours pertinentes offrant un vrai plaisir de jeu en plus d'un fan service qui fonctionne très bien.

Avec ce nouvel épisode, on s'attend forcément à un contenu encore plus impressionnant que les opus précédents. On commence d'abord par découvrir la présence de quatre niveaux de difficulté (basique, expert, ultime, suprême) afin de toucher un large public selon les envies et attentes de chacun. Le jeu est capable à la fois d'être accessible mais aussi d'offrir un joli challenge. Par rapport à la progression de sa sauvegarde, le joueur dispose d'un profil avec un compteur de rythmie qui augmente au fil des chansons et performances. Au fur et à mesure que le score augmente, on débloque des bonus comme des artworks ou encore une partie des nombreuses CollectaCartes du jeu (des cartes qui représentent les personnages de la saga Final Fantasy). On souligne aussi la présence d'un lecteur de musique dans le musée.

Le jeu est découpé en trois modes principaux, le mode "quêtes de série", le mode "niveaux musicaux" et un mode multijoueur. Le mode "quête de série" est clairement le mode principal du jeu où l'on retrouve la petite dimension RPG et où l'on découvre ainsi l'histoire de la saga Final Fantasy du premier épisode au dernier en date en passant par des spin-off. Le mode "niveaux musicaux" permet de jouer la musique souhaitée ou de se lancer dans un titre au hasard. On peut même concevoir une playlist en sachant que ce mode permet également la progression de votre équipe. Au rayon des nouveaux par rapport aux épisodes précédents, on constate la présence de quêtes optionnelles qui implique de respecter certaines conditions pour obtenir une récompense.

L'idée est intéressante et participe aussi à renforcer la rejouabilité du jeu en retournant sur des musiques terminées pour valider ces quêtes. Avant d'évoquer le contenu de la dimension multijoueur, on peut quand même faire un point sur le contenu du jeu et surtout sa politique sur ce nouveau titre en matière de DLC. Si on a évoqué le grand nombre de cartes par exemple, on peut aussi préciser que le jeu dispose d'une centaine de personnages à débloquer, un chiffre énorme laissant un large choix dans la constitution de votre équipe de 4 héros. Mais le chiffre le plus impressionnant est évidemment celui du nombre de musiques. Alors pour le jeu de base, on totalise 385 musiques de la saga et des spin-off.

Lorsqu'on parle de spin-off on pense à Final Fantasy VII Crisis Core, Final Fantasy Type-0 Final Fantasy Tactics, Stranger of Paradise, Crystal Chronicles ou même World of Final Fantasy par exemple. En tout cas, ce contenu est énorme et ce n'est pas terminé car si vous optez pour la première version deluxe, vous profitez de 27 musiques supplémentaires et la liste est extrêmement qualitative dont le superbe Aerith’s Theme de Final Fantasy VII pour ne citer qu'un exemple. Une autre édition deluxe vous permet de profiter à la fois de ces 27 musiques mais aussi des trois season pass à venir sur l'année 2023. Une édition qui enfonce le clou puisqu'elle ajoute 90 musiques supplémentaires ! Cela signifie que le jeu va comporter à la fin un total de 502 musiques si l'on achète l'ensemble des DLC. Petite précision par rapport à ce futur contenu. 

Les sorties seront régulières sous forme de petites vagues mais surtout il sera question d'autres grandes licences de l'éditeur Square Enix. Il faut donc s'attendre à voir débarquer des thèmes musicaux de l'univers de Chrono Trigger, Saga, Nier, The World ends with you ou encore Octopath Traveler, c'est en tout cas un avant-goût du programme prévu. On regrette juste l'absence des séries Kingdom Hearts et Dragon Quest. L'explication est simple, ces deux franchises possèdent déjà un jeu de rythme du même style, on vous recommande d'ailleurs le très bon Kingdom Hearts : Melody of Memory. Malgré ces absences, le contenu solo est énorme avec une excellente rejouabilité même en se contentant du contenu du jeu de base.

Si l'on se doutait de la présence de DLC, le seul point frustrant concerne cette édition deluxe intermédiaire donnant accès aux 27 musiques d'autant que la liste comporte de nombreux morceaux marquants. En dehors de l'expérience solo, Theatrhythm Final Bar Line n'oublie pas de mettre en place une petite expérience multijoueur. Dans ce mode on trouve d'abord une partie multijoueur en ligne (abonnement online requis) pour affronter d'autres joueurs dans des défis qui mettent en scène de 2 à 4 joueurs. Il est aussi possible de jouer en local, sur un même écran, mais l'approche est différente puisqu'il est question de parties coopératives. Cette coopération n'est pas disponible en ligne tandis qu'en local, on ne peut pas s'affronter.

C'est un peu dommage d'imposer une seule variante en local et en ligne mais dans les deux cas c'est amusant. On termine quand même en rappelant une évidence, la dimension musicale est un délice dans ce jeu. C'est vraiment génial de pouvoir profiter des meilleurs thèmes de la toute la saga Final Fantasy, spin-off compris. Une licence qui a eu la chance d'avoir de nombreux compositeurs talentueux alors on pense d'abord à Nobuo Uematsu mais on peut en citer plusieurs comme Masashi Hamauzu, Masayoshi Soken, Ryo Yamazaki ou même Yukiko Mitsui.

La qualité musicale est au rendez-vous, c'est vraiment splendide avec une reproduction extrêmement fidèle, un rêve absolu pour un fan mais un joli moment aussi pour un simple joueur. En effet, peu importe sa culture de l'univers Final Fantasy, on apprécie l'ambiance sonore. Les instruments, les chants, les bruitages, il faut bien avouer que les thèmes marquants sont nombreux et ne manquent pas de faire remonter de jolis souvenirs, la nostalgie fonctionne à merveille. 

Theatrhythm Final Bar Line est un excellent jeu de rythme dans l'univers Final Fantasy. Le genre d'expérience incontournable pour un fan mais qui peut aussi séduire les autres joueurs en quête d'un jeu musical complet et addictif. Le contenu est énorme et le visuel est toujours aussi mignon avec cette approche musicale. On profite aussi d'un gameplay qui utilise la même formule que les précédents opus tout en ajoutant quelques petites nouveautés pour rendre l'ensemble encore plus complet et varié. Un titre accessible qui offre un vrai plaisir de jeu en solo et en multijoueur avec une difficulté selon vos envies. Ce nouvel épisode est donc recommandé à condition évidemment d'apprécier ce style de jeu.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Graphismes : 16/20
Gameplay : 16/20
Durée de vie : 17/20
Bande-son : 18/20

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Note globale : 17/20

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article