[Test] Final Fantasy XVI

La série Final Fantasy est de retour avec un nouvel épisode, le seizième de la licence. Une longue attente, quasiment 7 ans, depuis la sortie de Final Fantasy XV qui remonte à novembre 2016 sur PS4 et Xbox One puis 2 ans plus tard sur PC. Pour Final Fantasy XVI, sa première annonce officielle remonte à 2020 pour une sortie le 22 juin 2023 en exclusivité sur PlayStation 5. Une nouvelle aventure qui s'annonce différente de ce que l'on a pu découvrir sur les derniers épisodes, même si l'esprit de la série est toujours de la partie. L'une des très belles surprises de cette année 2023 ?

On précise d'avance que ce test n'a pas pour vocation à gâcher la surprise mais plutôt de délivrer un sentiment et un point de vue sur ce nouvel épisode. On va donc faire preuve de la plus grande rigueur pour rester prudent sur les informations évoquées au sujet de l'histoire. Il sera surtout question de reprendre les noms communiqués à travers sa promotion ainsi que certains éléments que l'on ne peut éviter. Il n'y a donc pas de crainte sur la lecture de ce test, pas de spoil et pas trop de précision pour laisser le joueur profiter de cette belle aventure. On est rapidement surpris par le lancement du jeu et son univers, c'est presque perturbant pour finalement être très accrocheur. Un univers nettement plus sombre et froid, les environnements sont souvent ternes, gris, avec une direction artistique qui penche dans le style héroïque médiéval fantastique, que l'on peut définir d'une manière plus générale en heroic fantasy.

Vous n'aurez pas de mal à comprendre l'idée d'autant que les inspirations sont nombreuses, autant dans le jeu vidéo que dans le cinéma. Dans la saga, il est clair que le jeu Final Fantasy Tactics se rapproche sur de nombreux points dans le contenu et le style de cet épisode. Mais il ne faut pas chercher à trouver une copie ou un lien, cet épisode tente de surprendre, il est unique et l'on félicite déjà le pari de proposer cette ambiance et cette nouvelle orientation, même si le sujet du cristal n'est jamais loin. On revient sur la partie visuelle qu'il ne faut pas juger trop vite car si l'ambiance est sombre et grise avec son côté médiéval, le jeu est parfaitement capable de surprendre en offrant de belles couleurs et surtout une mise en scène splendide. Cette aventure nous plonge dans le monde de Valisthéa qui n'est pas un monde ouvert. 

Un choix qui peut diviser les joueurs mais encore une fois la décision de cette nouvelle structure est intéressante et ne tombe pas non plus dans le couloir sans saveur. S'il y a effectivement des couloirs, notamment pour la partie donjon,, on trouve aussi des grandes zones ouvertes. C'est forcément un peu plus linéaire avec cette construction mais l'aventure est équilibrée avec des plaines, des villages, des donjons et surtout de superbes panoramas. Les environnements sont suffisamment variés et dégagent une identité forte qui participe à l'immersion du joueur à la crédibilité du contexte. Pas de doute le choix d'une touche dark fantasy permet d'aboutir à un charme différent mais vraiment convaincant, on casse les habitudes des fans et l'on se rapproche un peu sur les ambiances qui séduisent dans les productions actuelles tout en s'efforçant de produire une identité personnelle.

On peut éventuellement regretter un level-design simpliste. Si les environnements sont connectés, il ne faut pas s'attendre à des obstacles originaux dans la progression des niveaux, le jeu mise sur les combats avec des monstres et des boss. Dans le domaine artistique, il faut bien avouer que le casting de ce nouvel épisode frappe très fort. Non seulement les différents protagonistes affichent du charisme mais ils sont aussi drôles et touchants. Derrière chaque personnage, il n'y pas seulement qu'un reflet épique, l'émotion occupe une place importante sous différents traits. Un travail équilibré qui nous rend la tâche compliquée lorsqu'il s'agit de définir une préférence parmi les différents personnages de ce nouvel opus. Le casting est donc soigné et vise très large en matière de style avec un soin dans l'écriture, ce qui explique d'ailleurs la qualité de l'histoire, très agréable à suivre.

Du côté des méchants, dont le principal, ainsi que du bestiaire, c'est également très satisfaisant. C'est inspiré, marquant et cohérent avec le style global du jeu. Une menace aussi charismatique que les personnages principaux qui permet vraiment de donner cette impression de spectacle à plusieurs reprises. Du côté du bestiaire, c'est très correct et suffisamment varié tout en s'appuyant, pour la grande majorité, du bestiaire classique de la licence. La partie technique est évidemment l'autre grande partie qu'il faut évoquer lorsqu'on se penche sur l'aspect graphique du jeu. Mais d'abord, il faut insister sur la qualité des cinématiques absolument magnifiques, une belle claque. Les cutscenes s'en sortent également très bien sans forcément toujours produire un effet aussi étincelant que les vraies cinématiques. 

Ces dernières permettent d'obtenir des effets visuels splendides, avec des textures réalistes et d'une grande finesse. Les animations sont également bluffantes. En dehors de ces différents types de séquences pour profiter d'une mise en scène remarquable, le jeu parvient aussi en cours de combat par exemple à produire différents effets visuels très séduisant à l'oeil. On pense notamment à l'utilisation des compétences avec les différentes actions élémentaires qui intensifie l'action, le spectacle et apporte ce supplément agréable en matière de couleurs. Son arrivée en exclusivité sur PlayStation 5 permet évidemment de profiter d'un très bon confort de jeu en tirant profit du SSD. Cela permet donc de réduire les temps de chargement, toujours présents mais de l'ordre d'une brève transition, pas plus de deux secondes.

Un constat valable dans le déroulement de l'histoire avec les différentes séquences mais aussi lorsqu'il s'agit de voyager dans les différentes zones de Valisthéa. Dans la partie technique, il y a le sujet du framerate. Le jeu propose un choix classique entre deux modes graphiques : qualité et performance. L'affichage est plus élevé en matière de résolution pour le mode qualité mais avec la barrière de 30 fps. Cette dernière n'est pas forcément gênante mais visiblement surtout lorsqu'on a pris l'habitude de jouer à de nombreux titres en mode performance. Ce dernier semble donc être un choix pertinent pour ce style de jeu d'autant que la résolution proposée est suffisante, sauf qu'il y a pour le moment un petit problème. Même en choisissant le mode performance, on rencontre un framerate qui peine à atteindre et à maintenir le 60 fps. Attention les chutes ne sont ni sévères, ni grossières, mais on voit bien qu'il y a une petite variation, pas forcément très gênante mais bien visible.

On espère un correctif pour retrouver un vrai mode performance. Il faut donc surtout retenir qu'il n'y a pas de mauvais choix pour le mode graphique dans le cas Final Fantasy XVI. Enfin, si la finition est vraiment très bonne à son lancement, le jeu possède quelques petites imperfections et limites techniques lorsque l'on observe certains décors ou sur certains visages par exemple. Sans être une démonstration technique en permanence, ce nouvel épisode est vraiment très joli dans son ensemble. Ce nouvel épisode ne se contente pas d'un vrai changement visuel, il poursuit sa révolution dans le gameplay. Une continuité qui risque de diviser les joueurs en particuliers les fans de la licence qui peuvent ne plus reconnaître l'esprit Final Fantasy. Si l'on peut évidemment évoquer un effet nostalgique, il est clair que le gameplay s'éloigne de ce que l'on peut retrouver dans les débuts de la licence.

Final Fantasy XVI tente de faire un mélange des derniers épisodes en plus de respecter certains codes populaires. Le résultat n'est clairement pas mauvais avec une accessibilité étudiée sans impact sur les sensations. Final Fantasy XV avait déjà réalisé un premier vrai pas vers l'action pour laisser de côté le tour par tour à l'ancienne. Avec Final Fantasy XVI, on se rapproche encore plus d'un action-RPG. Un nouveau style qui implique de nombreux changements, une fois encore selon les attentes de chacun, ces changements peuvent autant être positif que négatif. Il faut bien comprendre qu'en matière de mécaniques, le jeu n'est plus un simple RPG ni même un JRPG. Si l'on ne va pas citer tous les noms des personnages principaux, on peut au moins citer Clive, le personnage principal. C'est là une première nouveauté, il n'est plus question d'une gestion de plusieurs personnages, on ne contrôle qu'un seul personnage.

Cela ne veut pas dire que l'aventure se résume à une triste solitude, bien au contraire, mais s'il y a des compagnons, ils seront gérés par l'IA sans la possibilité de proposer une action. Il existe une seule exception, c'est celle d'un compagnon très précis, un loup nommé Talgor où il sera possible de donner des ordres différents dans les combats (attaquer, soigner...). Une composition différente, avec un sens de l'équipe qui disparaît (du moins au niveau de la gestion) confirmant vraiment ce tournant action-RPG. On en vient maintenant au système de combat avec une volonté, celle de rendre des combats dynamiques. On va se retrouver avec une touche pour attaquer physiquement l'adversaire avec son arme, une touche pour attaquer en utilisant la magie. Une gâchette permet de verrouiller un ennemi tandis qu'une autre permet d'esquiver, une action indispensable dans les combats.

On pourra par la suite débloquer des actions supplémentaires pour enrichir et obtenir des variantes plus puissantes de certaines actions (charger une attaque par exemple). On peut également basculer brièvement dans un état de Transcendance, une mécanique classique offrant une belle surpuissance pendant un court laps de temps. Pour enrichir un peu ce gameplay, le jeu développe la magie en proposant un concept spécial nommé Primordiaux. Le personnage peut absorber leurs capacités pour ensuite en faire usage, le gameplay devient tout de suite nettement plus riche et met en place une réflexion dans le choix des capacités. On va ainsi profiter d'une capacité spéciale avec une touche de la manette mais surtout, on aura accès à deux compétences en activant dans un premier temps la gâchette de la manette pour ensuite définir la compétence que l'on souhaite exécuter. 

Forcément, le système implique un temps de recharge entre chaque exécution. C'est simple dans son utilisation, la difficulté sera surtout de définir les bonnes combinaisons dans les compétences. Au fil de l'aventure et de la progression du joueur avec l'arbre des compétences, on pourra obtenir plus de puissances et de souplesse pour les compétences. Si cela peut paraître basique sur les premières heures, le potentiel saute vite aux yeux avec de nombreuses configurations possibles. Par contre petite déception au sujet de la magie et de sa part élémentaire. Il ne s'agit que d'une présence visuelle, et scénaristique mais il n'y a pas de système de force et de faiblesse. Ainsi si vous rencontrez par exemple une créature classique de la licence qui redoute le feu, l'utilisation de cette magie ne va pas accentuer les dégâts. Cela peut surprendre d'autant que c'est un concept classique pour le genre mais le jeu mise plutôt sur un autre concept que l'on a déjà pu découvrir : la déstabilisation.

Derrière ce nom se cache en réalité une mécanique de rupture que l'on a pu découvrir dans diverses licences dont Final Fantasy. Il faut donc enchaîner les dégâts pour augmenter cette jauge de déstabilisation. Dès que celle-ci atteint 50%, l'ennemi subit un choc permettant d'enchaîner brièvement celui-ci avant un retour à la normale. Il faut ensuite poursuivre les attaques pour atteindre 100% de la jauge. C'est vraiment à ce moment précis que l'ennemi est déstabilisé, donc à terre, et surtout totalement vulnérable. Il faut se déchaîner et faire augmenter le plus vite possible un compteur de dégâts qui permet d'avoir un aperçu sur le total réalisé pendant cette période. Le gameplay propose aussi une petite dose de QTE. Ce n'est pas du goût de tous les joueurs mais il faut bien avouer que son utilisation est parfaitement maîtrisée dans cet épisode.

Une apparition du système sous plusieurs formes déjà à travers des combats où un code couleur intervient même pour annoncer la touche avant son apparition précise. On peut vite préparer le QTE en sachant qu'il existe trois possibilités, l'attaque, l'esquive ou la répétition de la touche attaque. L'exploration offre également une dose de QTE mais là encore c'est assez anecdotique et pas particulièrement dérangeant. L'utilisation du QTE ne gâche en aucun cas le spectacle, le challenge et le côté épique des différents combats notamment ceux des boss. Enfin les primordiaux nous amènent à découvrir des séquences particulières avec du QTE et parfois même de petites variantes dans le gameplay. L'idée est originale et permet de renforcer à la fois le côté unique de ces séquences mais aussi la mise en scène. Concernant la prise en main du jeu, celle-ci est très bonne à la fois à court terme mais aussi à long terme.

En dehors du choix de la difficulté (avec une appellation originale sous forme de mode histoire ou mode action) et d'un tutoriel relativement simple et efficace au début de l'histoire, le jeu surprend en allant beaucoup plus loin pour l'ensemble de l'aventure. En effet, dans la gestion des équipements, il existe trois emplacements présentés pour des équipements d'accessibilité. On pourra envisager de se faciliter l'expérience de jeu sous différentes formes : combos automatiques, ralentissement pour faciliter les esquives ou encore consommation automatique des potions par exemple. Avant d'aborder le contenu, sans spoil, de ce nouvel épisode, on s'arrête quelques instants sur l'exploitation de la Dualsense.

On pouvait s'en douter, encore plus pour une exclusivité, Final Fantasy XVI cherche à exploiter la manette de la PlayStation 5 sans forcément mettre en oeuvre un gameplay spécifique pour optimiser au maximum les fonctionnalités contrairement à d'autres exclusivités. Néanmoins, c'est agréable avec l'utilisation des gâchettes adaptatives en lien souvent avec des QTE dans l'exploration. Une bonne impression que l'on retrouve aussi à travers les retours haptiques qui interviennent dans plusieurs situations.  On est rarement déçu par la durée de vie d'un Final Fantasy, une fois encore c'est convaincant. Pour venir à bout de l'histoire en prenant son temps et en profitant un peu du contenu annexe, il faut au moins 40 heures. Un chiffre qui reste évidemment une estimation mais permet d'avoir une idée de la longueur de l'histoire principale tout en sachant que le jeu contient une dizaine d'heures de cinématiques.

Une information qui donne une idée du soin accordé à l'histoire et à l'écriture. Une richesse qui fait plaisir de découvrir en sachant que la rejouabilité est très correcte. Vous pouvez refaire une partie sous forme d'un New Game + en sélectionnant une nouvelle difficulté pour plus de challenge mais aussi pour découvrir du contenu inédit au niveau des équipements. On vous laisse le plaisir de la découverte sur les catégories des équipements, c'est assez classique dans ce registre tout en restant suffisamment riche. On retrouve des systèmes classiques comme la présence d'une boutique, d'une forge (à condition d'avoir des matériaux) mais aussi le fameux code couleurs pour définir la rareté de l'équipement. Sans trop de surprise, le jeu met en scène un hub central, un coeur de l'aventure qui permet de gérer ses voyages mais aussi de profiter des différents contenus.

On y trouve une dimension musicale de différentes manières ou encore divers documents et récompenses selon les quêtes complétées et sa réputation par exemple. C'est également à cet endroit que l'on développe ses connaissances de l'univers du jeu. Ces dernières s'obtiennent en discutant avec d'autres personnages. En plus des dialogues, deux personnages sortent du lot avec un rôle vraiment de référence sur le monde qui entoure le joueur. L'un joue un rôle d'encyclopédie tandis que le second personnage propose du contenu sous forme de cartes et plans. Pour accompagner cet apprentissage du monde de Valisthéa, les développeurs proposent un système original et vraiment bien conçu : la Chronographie. Un système simple à prendre en main, il suffit de maintenir le pavé tactile de la manette lors d'une cinématique afin d'afficher des explications sur les thèmes abordés mais aussi des biographies sur les personnages de la séquence.

Un excellent complément des données disponibles dans le hub afin de bien comprendre l'univers du jeu, son évolution et son casting. Cette fonctionnalité est vraiment très bonne, on espère qu'elle sera reconduite dans les futurs épisodes, c'est une bonne surprise. On peut aussi approfondir ses connaissances du jeu en parcourant le monde Valisthéa dans le but de compléter les quêtes annexes par exemple. Elles sont nombreuses et méritent un intérêt pour certaines récompenses car en matière d'objectifs, c'est très classique et pas franchement captivant (éliminer un monstre, livrer un objet, discuter avec un personnage...). C'est donc répétitif et pas particulièrement long. En matière d'écriture, certaines quêtes parviennent tout de même à sortir du lot. Pour varier les plaisirs, sans être original, on peut aussi compter sur la présence d'un tableau nous invitant à chasser des monstres spécifiques.

Des affrontements intenses où l'on rencontrer des adverses puissants, un contenu encore une fois classique pour le genre mais que l'on apprécie. Le hub central offre également d'autres possibilités intéressantes pour varier les plaisirs avec par exemple la présence d'une zone d'entraînement mais aussi de différents modes de jeu. Un mode arcade qui propose des défis et donc de mettre en scène une dimension scoring en rejouant certaines séquences du jeu de différentes manières. Un autre mode permet de refaire les donjons car le passage de ces phases est unique, il faut donc forcément procéder de cette manière si l'on souhaite refaire des donjons. Ce type de contenu permet donc d'amener un challenge différent avec une notion de score qui s'envisage donc une fois que l'on a déjà bien creusé le jeu.

Enfin, sans surprise, le jeu possède son mode photo avec des fonctionnalités classiques pour ce type de gadget. Un autre aspect du jeu non abordé jusqu'à présent mérite vraiment la lumière, il s'agit de la partie musicale du jeu. La série a toujours brillé pour sa bande-son, ce nouvel épisode poursuit cette tradition. Le compositeur pour ce nouvel opus est Masayoshi Soken. Un nom qui vous évoque peut-être un jeu ? C'est normal, il est également le compositeur du MMO Final Fantasy XIV. Il démontre une nouvelle fois son talent en signant une bande-son équilibrée et marquante qui participe à la magie produite par cette nouvelle histoire. L'ambiance proposée est excellente avec des musiques variées de différents styles et avec différents instruments.

On passe avec brio de thèmes doux à des morceaux plus épiques, dans les deux cas c'est une réussite. Les compositions sont parfois même surprenantes, un constat qui confirme la patte de l'auteur derrière cette bande-son. On apprécie également de retrouver quelques clins d'oeil de très bon goût, là encore le compositeur démontre un superbe équilibre dans son travail musical. Qu'importe si l'on se trouve en exploration ou dans les combats, ou même dans l'interface, l'aventure est constamment accompagnée de belles musiques. Un véritable régal au point de prendre du plaisir à écouter les morceaux même après une session de jeu, une preuve supplémentaire d'une prestation vraiment séduisante. 

La bande-son ne se résume pas à un superbe travail pour les compositions, on profite aussi d'un doublage vraiment très soigné, difficile d'espérer mieux. Une réussite totale avec un choix de départ idéal. Vous avez donc le choix entre le doublage japonais, anglais et français. Ce dernier est vraiment très bon et même si les deux autres doublages sont excellents, il serait dommage de ne pas profiter du travail réalisé sur les voix françaises. Un effort que l'on approuve totalement, la qualité est au rendez-vous avec des artistes percutants pour renforcer l'identité et le style des personnages principaux. Si vous tenez absolument à jouer avec une autre langue, il est tout fait possible de mettre les sous-titres français.

C'est rare que l'on arrive à cette conclusion mais dans le cas de cet épisode, il n'y a pas de mauvais choix en matière de doublage, cela dépend de votre envie et de votre capacité à comprendre les langues proposées. Attention, compte tenu de la richesse de l'univers et de la qualité de l'écriture, il est conseillé de choisir une langue maîtrisée pour ne pas passer à côté de certaines subtilités.

D'une manière générale, la bande-son est géniale, même les bruitages se montrent percutants. Enfin on termine avec le scénario du jeu, tout en restant prudent. On respecte notre démarche jusqu'au bout, il n'y aura aucun élément majeur évoqué et le strict minimum de noms pour les personnages et les environnements. Cette nouvelle histoire surprend à plusieurs niveaux. On l'a dit en introduction, cet épisode adopte un ton et un style plus sombre et froid qui convient bien à l'univers médiéval proposé. S'il y a bien un petit peu d'humour, on note surtout de nombreuses séquences d'actions, souvent épiques et surtout régulièrement violentes.

Même s'il vise un public large, de nombreux sujets et scènes se destinent d'abord un public adulte. Une écriture intéressante et profonde qui donne une impression de ne pas oublier son passé. On retrouve ainsi cette notion de mal qui pose problème à l'énergie de ce monde à base de cristal, un ingrédient indispensable de l'univers Final Fantasy. Une structure fidèle à la série qui joue sur plusieurs formes d'émotions avec de nombreux liens, parfois complexes avec les personnages. Les dialogues sont nombreux avec de nombreuses relations à bien comprendre et des rôles variés. En dehors des invocations, on parle de gardiens mais aussi d'émissaires.

Le système hiérarchique autour de chaque royaume apporte une vraie profondeur et des enjeux intéressants à suivre. En dehors des combats et d'une bonne dose de sang, on retrouve des réflexions sur la vie, l'humanité avec des thèmes forts comme l'esclavage ou la liberté. Un regard sur la société de Valisthéa vraiment captivant avec une écriture soignée sans chercher à perdre le joueur même si l'histoire laisse tout de même quelques zones d'ombres. Une histoire qui fait donc réagir le joueur et qui donne vraiment envie de découvrir son évolution et ses surprises, certaines un peu plus prévisibles que d'autres. Il faut bien avouer que cette aventure autour de Clive, sans être toujours irréprochable, est vraiment une réussite.

Final Fantasy XVI est un hit incontournable si l'on apprécie le genre. Il poursuit le virage entamé par l'opus précédent en se présentant comme un action-RPG. Si l'on peut observer diverses inspirations sur de nombreux aspects, cette nouvelle histoire affiche une identité personnelle, forte et marquante avec un univers captivant, un casting soignée et une écriture convaincante. Le gameplay peut donc surprendre au départ mais le système proposé est solide et addictif.

Une approche équilibrée qui n'oublie aucun profil de joueur à travers plusieurs mécaniques. C'est fun mais aussi très joli avec un certain sens du spectacle. Ce nouvel épisode dispose en plus d'un contenu généreux avec une bonne rejouabilité et un travail musical splendide. Une aventure qui possède de nombreux arguments pour provoquer un coup de coeur auprès de nombreux joueurs, sauf si l'on est vraiment conservateur, nostalgique et donc fermé aux tentatives de changements de la série.

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Graphismes : 18/20
Gameplay : 18/20
Durée de vie : 17/20
Bande-son : 18/20
Scénario : 17/20

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Note globale : 18/20

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