[Test] Styx : Master of Shadows

16 Octobre 2014 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests PS4

Après un Of Orcs and Men plutôt moyen dans l'ensemble, Cyanide revient à la charge avec un gobelin nommé Styx. Ce nouveau jeu d'action et d'infiltration, nommé Styx Master of Shadows, du studio Français était jusqu'à sa sortie plutôt prometteur avec un héros ayant des points forts et faibles qui sortent de l'ordinaire contrairement à un humain classique que le joueur incarne la plupart du temps dans un jeu d'action et d'infiltration. Un titre qui s'inspire d'une multitude de licence dans l'espoir d'offrir au joueur une expérience fun et amusante, pari réussi ?

Déjà, première précision, le titre est disponible uniquement en téléchargement à un prix réduit. Ceci dit, on est loin d'un banal titre dématérialisé, ce qui permet au titre de se montrer d'autant plus séduisant. Graphiquement, on découvre un moteur graphique un peu léger, l'Unreal Engine 3. Concrètement, le jeu n'offre pas une expérience visuelle next-gen d'un point de vue technique, que ce soit au niveau de la modélisation des personnages et environnements ou des textures.

Cependant, le jeu se révèle être parfaitement fluide de bout en bout et possède comme un atout une direction artistique vraiment chouette qui permet de masquer le manque de finition. Les différents environnements de cette tour d'Akenash ont clairement bénéficié d'un soin particulier lors de leur conception.

C'est l'idéal pour un tel genre et cela permet surtout d'obtenir une grande richesse dans l'exécution des missions. Ce travail permettra également d'offrir une replay-value très intéressante. Dommage que le titre ne soit pas à la hauteur techniquement à l'image des cinématiques qui manquent de fraîcheur.

On attendait beaucoup au niveau du gameplay, et au final, on n'est vraiment pas déçu sur ce point à quelques petits détails près. Les inspirations sont nombreuses (Splinter Cell, Thief, Hitman, Dishonored et bien d'autres) et surtout intelligentes. Les développeurs ne tombent pas dans l'excès de la copie et offrent au contraire une identité absolument géniale au titre.

Forcément en incarnant un gobelin, on sera agile, rapide dès lors qu'on reste discret mais si on veut se lancer dans des duels dans la lumière face à un ou plusieurs adversaires, c'est la mort assurée. Dans certaines licences, le choix est offert, ici même si on nous empêche pas, tout est fait pour rapidement comprendre que l'affrontement au corps-à-corps, ce n'est pas pour un gobelin. Il faudra donc prendre le temps d'observer l'environnement, les déplacements des ennemis mais aussi les éléments du décor susceptibles de devenir une arme à l'image des lustres.

La prise en main est excellente et le gameplay se montre suffisamment riche et complet pour varier les situations. Le gobelin possède plus d'un tour dans son sac même si certaines capacités seront exigeantes et qu'il faudra donc déclencher qu'en cas de grande nécessité. Si l'on observe parfois quelques légers soucis de sauts, de caméra, c'est surtout l'IA qui n'est parfois pas terrible, soit en offrant trop vite la victoire à une poursuite, soit en se mettant trop facilement à des endroits clés pour être tué en toute discrétion. Cela reste de légers défauts qui ne se répètent pas et qui n'enlèvent en rien toutes les qualités de la jouabilité.

Du côté de la durée de vie, rien d'incroyable mais là où beaucoup de jeux se cassent les dents, lui s'efforce de se donner les moyens de séduire sur le long terme et dès son acquisition. Cela passe déjà par un prix de vente intéressant. Vendu moins de 30€, la prise de risque est déjà moindre et ne va finalement qu'offrir une sensation d'avoir fait un excellent achat compte tenu du jeu. Il vous faudra un petit peu plus de 10 heures pour terminer l'aventure principale en prenant son temps.

C'est correct, d'autant que la rejouabilité est excellente, vous pouvez finir plusieurs fois, sans jamais faire les mêmes choix, c'est la force du level-design. Les missions ne sont pas nombreuses mais longues et variées, tout en sachant que des collectibles sont de la partie, et que notre ami Gobelin possède des arbres de compétences qu'il faudra améliorer. Et si ajoute la quête des trophées/succès, on obtient une durée de vie conséquente par rapport au prix demandé, pas de raison d'être déçu.

En ce qui concerne la bande-son, pas grand-chose à dire. Les différentes compositions se montrent convaincantes et collent parfaitement avec l'univers du jeu. Les bruitages ne souffrent d'aucun problème à l'image des doublages plutôt convaincants. C'est quand même bien dommage de découvrir des doublages anglais au lieu de doublages Français d'autant que les développeurs peuvent très bien proposer des doublages Français de qualité, comme c'était le cas justement dans Of Orcs and Men, plutôt étrange de ne pas retrouver cette belle impression ici.

Enfin, au niveau du scénario, l'histoire parvient à se montrer intéressante et cohérente même si cela reste relativement simple. On pourrait même penser que ceci est simplement un prétexte bien organisé pour justifier cette immense tour, ce côté infiltration.... Bref en tout cas, l'ensemble fonctionne à merveille. Le joueur incarne donc un Gobelin nommé Styx qui, poussé par des voix étranges, va tenter de s'introduire dans la Tour d'Akenash afin de voler le coeur de l'Arbre-Monde. Qu'est-ce donc ? C'est de l'Ambre très particulière capable d'offrir des pouvoirs surnaturels.

Styx Master of Shadows est une belle surprise en cette fin d'année. Le studio Français démontre son talent en parvenant à proposer une expérience orientée infiltration. C'est fun, c'est varié et c'est franchement bien fichu, de quoi satisfaire un très grand nombre de joueurs. L'ambiance sonore est sympathique, le contenu est important, le gameplay est riche, la direction artistique est superbe.... Vous l'aurez compris, malgré quelques petits défauts, on fait face à un jeu solide dont le prix ne dépasse pas 30€, de quoi séduire un grand nombre de joueurs.

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Graphismes : 15/20
Gameplay : 17/20
Durée de vie : 16/20
Bande-son : 16/20
Scénario : 14/20