Jeuxvideo-world

[Test] Overlord : Fellowship of Evil

4 Novembre 2015 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests PS4

Après un très bon Overlord en 2007 et un second volet sympathique en 2009, on attendait avec une certaine curiosité le retour de la licence sur la nouvelle génération de console. Ce moment est arrivé puisqu'en cette fin d'année 2015, on découvre un certain Overlord : Fellowship of Evil. Disponible sur PC, Xbox One et PlayStation 4, c'est sur cette dernière que l'on va se pencher, le nouvel opus toujours proposé par Codemasters n'est pas disponible en version boîte, uniquement en téléchargement. Un choix qui pourra surprenant, les deux précédents étaient disponibles en version boîte. Est-ce déjà un mauvais signe sur la qualité de ce retour ?

Vous pensez que c'est la suite du dernier épisode en date ? Non ce n'est pas le cas, il s'agit là d'un spin-off, à aucun moment il fait mention de suite et donc de troisième volet. Une précision importante qui explique le virage effectué par les développeurs sur Overlord : Fellowship of Evil. En effet dès les premières minutes, on constate que le jeu change de style en se présentant comme un Action-RPG avec une vue de dessus, une sorte de diablo-like. Un choix pas spécialement mauvais mais qui pourra ne pas plaire aux fans de la licence ou aux joueurs ayant apprécié les deux précédents épisodes.

Techniquement, le jeu se révèle plutôt moyen, on pourra croiser quelques bugs, des textures pas toujours top ou encore une modélisation correcte, sans être éblouissante. Et si la direction artistique ou le level-design sont plutôt pauvres dans l'ensemble, on apprécie de retrouver un titre coloré que ce soit au niveau des environnements, des ennemis ou de l'interface plutôt convaincante.

Le titre n'impose tout de même pas son identité comme dans les précédents épisodes, sans la présence des larbins, il serait bien difficile de reconnaître la licence avec ses différentes protagonistes, très classique et dont le charac-design n'est pas du tout inspiré. En plus d'être varié et coloré, le jeu offre des cinématiques sous forme de dessins de très bon goût prouvant que le jeu est capable de séduire.

Malheureusement, c'est lorsqu'on prend la manette et que l'on découvre le gameplay que le verdict est lourd à encaisser. Overlord : Fellowship of Evil passe complètement à côté, même en tant que spin-off. Tout d'abord, vous avez le choix entre 4 personnages avant de commencer l'aventure : Inferna, Cryos, Malady, Hakon. Derrière ce choix se cache des classes, extrêmement basiques et simplistes, deux personnages au corps-à-corps (deux armes ou une arme avec bouclier) et deux personnages effectuant des dégâts à distance.

Bien entendu la fameuse gestion de larbins est de la partie (bleu, rouge, marron et vert) avec évidemment des spécificités en fonction de la couleur. Il faudra parfaitement gérer son équipe et éviter impérativement la mort rapide et brutale de vos larbins si vous ne voulez pas refaire certains passages sans aucun aide et donc forcément plus compliqué. D'ailleurs au niveau de la difficulté, le jeu souffre d'un gros problème d'équilibre puisque l'on pourra passer d'une séquence relativement simple à une autre nettement plus compliquée sans aucune raison particulière, une progression vraiment étrange à ce niveau.

Au niveau de la structure, le jeu est divisé en plusieurs zones d'action que l'on va parcourir en fonction de la mission. Des missions peu variées et surtout pas très intéressantes : tuer des ennemis, récolter des objets ou alors faire la course. Ce sera à chaque fois ennuyant que ce soit une phase chronométrée ou un puzzle.

La présence des larbins est gâchée par une IA déplorable et un intérêt moindre, de simples aides rapides. En face les ennemis manquent cruellement de variétés et démontrent une IA pas plus convaincante que l'IA alliée. Forcément les combats seront brouillons, lourds et répétitifs alors que sur le papier, on pouvait s'attendre à des phases variées, avec des notions stratégiques et de gestion qui sont complètement absentes dans cet épisode.

En matière de durée de vie, le jeu tente d'offrir un peu de profondeur mais sans jamais convaincre. Il vous faudra un peu plus de 10 heures pour terminer les 5 actes du jeu. Il faudra s'attendre à faire face à des pics de difficultés sans raison. Le jeu dispose d'un peu de matière, avec la possibilité d'améliorer son personnage, ses larbins sous forme d'un arbre de compétence ou encore de gérer les armes de vos larbins.

La rejouabilité est plutôt bonne puisque le jeu propose 4 personnages, mais ce n'est pas sûr pour autant que vous aurez envie de refaire le jeu avec chaque protagoniste. Là où le jeu pourra plaire, c'est sur sa coopération. En effet en plus de pouvoir jouer en solo, vous pourrez jouer avec trois amis en coop, que ce soit en local ou en ligne. Autrement, vous pouvez toujours partir à la chasse aux trophées (le jeu possède un trophée platine) ou succès selon votre plate-forme de jeu.

Une expérience de jeu vraiment lointaine dès lors qu'on se souvient de passages issus des deux précédents opus. Heureusement le jeu n'est pas mauvais et décevant sur tous les points, on pourra par exemple apprécier plus ou moins les différentes compositions musicales de cet épisode. Mais c'est surtout du côté de l'écriture et son humour noir qui permet au jeu de ne pas sombrer totalement.

L'histoire provient de la plume de Rhianna Pratchett, une belle assurance pour obtenir une histoire amusante avec l'humour et l'univers délirant que l'on pouvait avoir dans le premier opus. Etre un méchant et conquérir le monde en éliminant les gentils, cela peut paraître simple mais la bonne dose d'humour permet de rendre l'ensemble amusant, contrairement au gameplay.

Overlord : Fellowship of Evil est une déception, que l'on soit fan ou pas de la licence. Il y avait quand même des signes qui laissaient penser que le titre ne s'offrait pas une sortie avec l'immense confiance de Codemasters. Pas de version boîte et communication discrète, c'était quand même suffisant pour craindre le pire. Et lorsqu'on se lance dans l'aventure, on retrouve quelques ingrédients de la licence, mais le changement opéré ne fonctionne pas que ce soit au niveau de la caméra, du gameplay ou de l'environnement.

C'est trop simpliste, maladroit, léger et mal équilibré. Une direction artistique absente, des niveaux sans saveur, une gestion des larbins peu intéressantes, la faute à un intérêt proche du néant... Vous l'aurez compris, ce n'est pas un épisode digne de la série. On y trouve tout de même quelques aspects convaincants que ce soit dans l'écriture, la possibilité de jouer à plusieurs... mais avec une réalisation trop moyenne et riche en bugs, on passe à côté des bons points.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Graphismes : 12/20
Gameplay : 10/20
Durée de vie : 14/20
Bande-son : 13/20
Scénario : 13/20

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Note globale : 11/20

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article