[Test] Divinity : Original Sin II Definitive Edition

Larian studios, une équipe belge pleine de talents qui maîtrise le RPG occidental au tour par tour. Oui on parle bien de la série Divinity. L'épisode Original Sin avec notamment la Enhanced Edition, démontrait une aventure absolument sublime et passionnante. L'an dernier, sur PC, le studio nous proposait Divinity Original Sin II pour un résultat... sensationnel malgré quelques petits défauts techniques et d'ergonomie. Si l'on reparle de ce studio en cette fin d'année 2018, ce n'est pas pour un nouvel épisode mais pour un portage à destination de la PlayStation 4 (version testée ici) et de la Xbox One. Un portage qui s'accompagne de nombreux ajustements et nouveautés et dont le nom s'agrandit légèrement : Divinity Original Sin II Definitive Edition. Une perle toujours aussi étincelante ?

L'objectif ici n'est pas de reprendre les points du jeu un par un, mais de mettre en avant le résultat du portage ainsi que les changements de cette nouvelle version. Il faut d'ailleurs savoir que les joueurs PC qui disposent déjà le jeu bénéficient d'une mise à jour gratuite de cette Definitive Edition. Pour la version console, on espérait trouver un portage d'une qualité similaire au portage de l'opus précédent, Divinity : Original Sin Enhanced Edition. On est rapidement rassuré lorsqu'on découvre dès les premières minutes de jeu que le studio est toujours en grande forme pour nous offrir l'un des meilleurs RPG en vue isométrique du marché, si ce n'est même le meilleur. Il ne faut pas s'attendre à une révolution du jeu initial mais bel et bien à une optimisation de l'univers et surtout à des ajustements pour apprécier dans le meilleur confort possible cette aventure sur les consoles de salon et donc avec une manette.

La transition de la souris et du clavier pour une manette est déjà un vrai challenge où de nombreux développeurs se cassent les dents partiellement ou totalement. Aussi afin de bien situer le jeu, ce qui fait d'ailleurs son charme, c'est qu'il ne cherche pas à parcourir un chemin précis mais plutôt une combinaison avec une identité propre. Il faut entendre par là que ce n'est pas de manière précise un RPG mais bien un mélange pertinent et inspiré du RPG, du hack'n Slash mais aussi du Tactical RPG. Cela peut paraître assez lourd comme choix mais le résultat est tellement maîtrisé qu'il en devient presque parfait et touche un public large mais bien informé de l'exigence d'une telle aventure. Bref, sur le plan visuel, le jeu sort toujours le grand jeu et se montre très solide. C'est coloré, vivant avec une vague d'animation. La vue est donc variable avec la possibilité d'être très proche ou au contraire d'être dans un plan large, dans les deux cas le charme est de la partie.

L'interface peut paraître charger au départ si l'on ne connaît pas la série mais elle est parfaitement optimisée et d'un équilibre redoutable même sur les consoles de salon. On aurait pu craindre des environnements simplistes et répétitifs, mais là aussi c'est le contraire avec des décors variés et surtout avec un souci du détail qui renforce considérablement les zones de jeu et l'univers proposé. Une immersion renforcée qui s'accompagne d'une dimension technique soignée même si quelques ralentissements peuvent se faire sentir. Ce n'est pas non plus une démonstration technique pour preuve, le framerate est plafonné à 30 fps, compatible HDR et 4K en fonction de la console. On a très rarement constaté des bugs visuels et si c'était le cas, c'était de petits problèmes sans conséquence. La réalisation est donc une réussite pour ce portage dont on rappelle également que l'ensemble des textes du jeu disposent d'une traduction Française.

Si l'on pouvait effectivement craindre des petites difficultés dans le portage visuel, c'est surtout en matière de gameplay que l'épreuve est la plus difficile dans cet exercice. Sauf que les développeurs ne partent pas véritablement de zéro et peuvent s'appuyer sur le précédent portage. On fait donc face à un opus absolument génial même sur consoles de salon grâce à un soin énorme pour rendre le jeu agréable et addictif même avec une manette et ça franchement c'est une performance. Cela implique une organisation différente des menus, sous-menus, mais chaque choix est bon, pertinent et simple à comprendre. Malgré ses efforts et un nouveau tutoriel pour l'occasion, il faut tout de même avouer que la prise en main reste délicate au niveau des mécaniques de jeu. Le problème n'est donc pas de l'interface ou des commandes mais de l'immense richesse et profondeur du jeu.

L'idée d'être lâchée dans cette immense jungle peut plaire à certains joueurs mais aussi déplaire à un grand nombre de joueurs. Ce n'est sûrement pas le meilleur moyen de viser un public large malgré la mise en place d'un tutoriel. On peut affirmer que sur ce point, c'est encore perfectible pour ne perdre aucun joueur, débutant ou expert de la série, voir même du genre. En tout cas le travail est juste excellent pour offrir une superbe expérience de jeu où l'on prend plaisir, même avec une manette, comme quoi même si le genre ne s'y prête pas forcément bien au départ, on peut tout à fait arriver à un résultat à la hauteur. On pourrait penser que pour un tel résultat il fallait faire disparaître des menus, possibilités, mais pas du tout. Il s'agit simplement d'une organisation légèrement différente mais pertinente pour profiter du potentiel énorme du jeu. Le premier Original Sin était déjà impressionnant, celui-ci enfonce le clou et s'impose sans problème comme le meilleur des deux, avec une nouvelle édition qui ajoute encore plus de contenus à l'aventure.

Que ce soit dans l'action ou la réflexion avec les nombreuses lectures régulières qui nous attendent pour espérer voir le bout de cette histoire, on n'est jamais perdu dans les commandes et toujours de manière fluide et rapide. Une adaptation vraiment convaincante qui s'accompagne de nouveaux contenus. L'occasion d'ailleurs de revenir sur cette fameuse prise en main qui peut faire peur aux joueurs vraiment néophytes dans ce type de jeu. Un nouveau tutoriel est donc présent mais ne suffit pas totalement à combler ce sentiment de solitude avec toutes ces informations et commandes lors du premier acte. Un nouveau mode de difficulté fait son apparition et cherche justement à adoucir l'aventure avec des divers bonus de stats et surtout une certaine souplesse dans les morts et la gestion des combats. Cette nouvelle édition propose donc des nouveautés mais surtout beaucoup d'équilibrage à tous les niveaux, déjà que la version de base était terriblement séduisante, il suffit d'imaginer le résultat de cette nouvelle version logiquement brillante. Un autre aspect du contenu qui mérite une mention et démontre une nouvelle fois la qualité du jeu, c'est la partie multijoueur.

Les développeurs ne laissent rien au hasard en proposant une expérience solo mais aussi multijoueur sous la forme d'une coopération. Ainsi on pourra donc se lancer dans une partie jusqu'à 4 joueurs pour partager son aventure et éventuellement diminuer sa transpiration sur chaque carte du jeu. Mais c'était insuffisant pour les développeurs puisque le jeu propose également un multijoueur en coopération... en local. Oui on peut féliciter l'initiative qui est vraiment géniale et qui permet donc de jouer en coopération en écran splitté à deux joueurs. Rapide et efficace pour rendre l'aventure encore plus fun en sachant que le système est vraiment agréable dans la gestion des deux joueurs puisque à l'image des jeux LEGO, si vous vous éloignez, l'écran se divise en deux automatiquement. Enfin, comme une forme de dernière preuve pour démontrer que nous sommes bien vers un véritable hit, voir même un GOTY, on va parler du scénario.

Habituellement, ce type d'édition ultime se contente de correctifs, améliorations visuelles et une dose de contenu supplémentaire. C'est le cas ici mais en ajoutant une énorme cerise sur le gâteau, la réécriture d'une partie de l'histoire. Là franchement, impossible de rester insensible face au suivi et travail des développeurs pour reprendre et modifier une partie de l'histoire jugée un peu tendre dans le jeu de base. Sans rentrer dans les détails, vous pourrez donc découvrir un acte qui a changé en matière de quêtes pour aboutir à un résultat plus passionnant. Dernière précision, les versions consoles bénéficient d'une liste de trophées/succès. Autant prévenir les chasseurs tout de suite, le challenge est monstrueux pour avoir l'intégralité de la liste, autant en difficulté qu'en nombre d'heures.

Divinity Original Sin II Definitive Edition est toujours une merveille, une perle encore plus brillante que la version initiale. On est loin des simples éditions qui rajoutent trois petits contenus et des correctifs. Ici les changements et ajustements sont tellement nombreux qu'il est impossible de s'arrêter sur chaque élément. Et lorsqu'on découvre le soin apporté au portage sur les consoles de salon, il paraît évident de recommander chaudement et sans la moindre hésitation ce jeu. Si vous êtes attiré par le genre RPG (tactique ou pas) ou hack'n Slash, vous risquez d'être surpris par cette sublime et longue aventure.

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Graphismes : 18/20
Gameplay : 18/20
Durée de vie : 19/20
Bande-son : 18/20
Scénario : 18/20

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Note globale : 18/20

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