[Test] Borderlands 3

Après la belle surprise causée par Borderlands (2009) et la superbe confirmation par Borderlands 2 (2012), on avait pu découvrir un spin-off sympathique nommé The Pre-Sequel (2014) afin de patienter un peu. Un moyen supplémentaire permettait également de prolonger l'attente de l'arrivée du troisième opus : Tales from the Borderlands (2014-2015), le jeu au format épisodique (5 épisodes) par le studio Telltale.

Si l'existence d'un troisième volet n'était un secret et une surprise pour personne, sa sortie était par contre une information bien gardée jusqu'à ce que 2K Games et Gearbox Software décident enfin de dévoiler de nombreuses informations. Une délicieuse annonce/confirmation qui ne pouvait que ravir les fans de la licence avec beaucoup d'attente que ce soit sur PC ou sur les consoles de salon (version PS4 testée). On en vient à la question classique : Borderlands 3 un vrai troisième opus ou une simple grosse mise à jour ?

Pandore, on l'adore. Difficile de rester insensible au charme de cette planète, les joueurs ayant découvert cette planète dans les épisodes précédents ne peuvent que témoigner positivement lorsqu'on parle de ce terrain de jeu. Si le premier volet offrait une belle surprise pour son univers et sa direction artistique, le second cherchait à offrir des zones toujours plus grandes, plus variées et plus colorées. Avec Borderlands 3, les développeurs s'inscrivent dans la continuité. On ressent directement cette volonté de poursuivre cette quête aux environnements surprenants et différents. On cherche la couleur, on cherche le level-design travaillé et surtout on veut imposer un dépaysement tout au long de l'aventure. Avec un tel cahier des charges, impossible de rester sur Pandore à moins d'une parade scénaristique suffisamment forte pour révolutionner cette planète, or ce troisième opus se présente comme une suite directe du second volet.

Du coup, on va vite comprendre les intentions des développeurs pour garantir un voyage délirant : une aventure galactique. Il fallait être crédible par rapport à l'histoire et l'univers du jeu, la mise en place de différentes planètes avec des arches est une possibilité à la fois cohérente et intéressante. Mais c'est aussi un piège, pourront-ils surenchérir sur les qualités visuelles et techniques de Pandore, et ceci de manière régulière ? Non assurément et malgré de nombreux efforts. Cela ne veut pas dire pour autant que le jeu rate le coche sur le plan visuel mais l'ambiance est totalement différente et si l'approche respecte les codes de la série, on pourra se montrer frustrer par certaines séquences pas vraiment ouvertes et dont l'originalité n'est pas aussi énorme que nos attentes, on frôle cet esprit d'épisode 2.5 à de nombreuses reprises sur la réalisation du jeu.

Si l'on va donner quelques précisions, en commençant par les planètes, pas d'inquiétude le test sera mesurée sur la profondeur des détails. L'objectif est d'effectuer un tour d'horizon complet tout en vous laissant le plaisir de la découverte. Bref, concernant les planètes, on en totalise 5 avec des qualités et des défauts. Mais avant, les développeurs n'oublient pas de séduire les fans avec des références et des bases reconduites. Ainsi le jeu se lance sur Pandore, mais le coeur se situe sur d'autres planètes. Pas de révolution, nous n'avons pas de mondes ouverts, seulement des zones plus ou moins vastes, plus ou moins verticales avec comme transition des temps de chargements pas trop longs dans l'ensemble. On va donc pouvoir découvrir une mégalopole futuriste sur Prométhée, une jungle avec son lot de marécages sur Eden 6 ou encore Athena dont la conception est plus modeste mais dont le visuel est dépaysant. 

La vraie force de chaque planète, c'est cette personnalité unique autant sur la conception, la direction artistique, la faune, la flore, les thématiques... Le principe est donc le même que les opus précédents mais la richesse visuelle est plus forte, ça c'est indéniable. Les déplacements, d'une planète à une autre, passent par le hub du jeu : le vaisseau Sanctuary. Une base amusante, complète où réside de nombreux personnages connus de la série avec également un accès à plusieurs fonctionnalités. Ni trop simple, ni trop complexe dans sa construction, le hub se montre efficace et agréable à parcourir. Dans les fonctionnalités que l'on pourra découvrir, on note par exemple la personnalisation de notre personnage, celle-ci se montre un peu plus poussée que les autres épisodes de la série. Cela reste un aspect cosmétique mais c'est toujours sympathique. Par contre, on regrette le manque de folie sur le style artistique des protagonistes (heureusement certains sont excellents) mais surtout sur les armes du jeu.

Pourtant lors de son annonce, on avait pu voir et comprendre que la folie qui a fait le succès de la série allait se retrouver renforcer dans chaque aspect du jeu, du charisme des personnages, même secondaires, à celui des armes. Non seulement ces dernières sont classiques sur le plan technique à un détail près que l'on va expliquer après, mais surtout l'aspect visuel fait preuve d'une retenue qui pourra décevoir ceux-ci qui espéraient un arsenal beaucoup plus loufoque. Au niveau de l'ergonomie, on note de nombreux efforts pour rendre le jeu plus confortable et accessible dans la lecture des différentes informations du jeu. Ce n'est pas parfait mais les choix vont dans le bon sens avec une carte du monde pas toujours lisible mais dans un format 3D désormais. Le joueur dispose de nombreuses options pour l'affichage pour personnaliser l'écran selon vos envies à l'image des sous-titres. Néanmoins cela reste encore perfectible à l'image de l'affichage de l'aperçu des objets.

En effet celui-ci dispose d'une taille pas toujours pratique, obligeant le joueur à soigner sa position pour une lecture confortable. Si artistiquement le jeu maîtrise son sujet sans pour autant prendre des risques pour ce troisième opus, la partie technique est nettement moins réjouissante, et ceci malgré d'évidents progrès par rapport au dernier volet. Déjà sans surprise, on retrouve la présence du cel-shading qui s'affirme désormais comme un vrai choix artistique plutôt que d'un cache-misère. C'est même indispensable à la fois pour le fan-service mais surtout pour l'identité du jeu. En faisant appel au moteur Unreal Engine 4, le jeu progresse logiquement sur le plan technique mais n'offre pas un écart énorme par rapport à Borderlands 2 par exemple. On peut profiter d'une plus grande finesse dans les textures, la modélisation est plus soignée avec un souci du détail plus important, ou encore le travail sur l'éclairage permet de profiter d'une lumière plus percutante.

C'est plus fin et c'est surtout plus riche dans les textures et décors tout en respectant les codes de la série. Malheureusement la finition est très décevante à la sortie du jeu, nous laissant penser à une sortie prématurée... Ce n'est pas catastrophique mais c'est instable et plein de bugs. Un gros gros souci d'optimisation que les joueurs remontent au fil des jours, à l'image de la version PC qui souffre énormément mais ce n'est guère mieux du côté des consoles de salon. On pourra observer l'apparition tardive de nombreuses textures, mais c'est clairement la fluidité qui pose problème. Sur les modèles standards, le framerate est bloqué à 30 fps, mais il est quand même instable à ce plafond. Pire, en écran partagé, le jeu s'effondre totalement, le multijoueur local est injouable à l'heure actuelle. Sur les modèles Pro, le jeu offre le choix entre deux modes d'affichage : résolution et performance.

Soit vous misez sur les différents effets visuels et vous restez à un plafond de 30 fps, soit vous cherchez absolument la meilleure fluidité possible et dans ce cas le plafond grimpe à 60 fps.... Mais là aussi même en misant sur la fluidité, le jeu va se montrer instable avec un framerate oscillant entre 40 et 60 fps. On ne va pas faire une liste des bugs rencontrés à travers les différentes missions ou lors de notre exploration mais il faut s'attendre à des collisions douteuses ou encore des personnages liés à une mission qui sont figés ou qui disparaissent, dans les deux cas il faut relancer le jeu pour espérer résoudre le problème. L'expérience de jeu ne peut donc que s'améliorer dans les prochaines avec l'arrivée de plusieurs patchs pour rendre le jeu à la fois plus stable et plus propre dans son ensemble. 

Les développeurs ne prennent pas le moindre risque et cherchent plutôt à bonifier la formule par petite touche. Ces ajouts et améliorations pourront paraître léger pour les joueurs qui espéraient une révolution avec cet épisode. Il faut le dire, ce troisième opus est plus une évolution mais pertinente et ça passe par un gameplay plus complet et plus riche tout en conservant le fun de la série. Le démarrage est fidèle aux autres opus, on se trouve sur Pandore face à une équipe de quatre chasseurs de l'arche : Zane, Moze, Amara, Fl4k. On vous laisse la surprise de la découverte de cette nouvelle équipe mais on pourra simplement vous dire que les styles sont variés et intéressants. Un personnage possède des pouvoirs, un autre est accompagné de bêtes, on trouve aussi un personnage avec mécha modulable dans l'armement ou enfin un personnage qui possède drone et bouclier pour une approche différente.

On ne va pas rentrer dans les détails des différentes capacités mais la qualité est au rendez-vous tandis que le charisme de l'équipe est peut-être un peu moins accrocheur que les épisodes précédents mais ça reste un sentiment à la fois personnel et nostalgique. La progression de ces nouveaux protagonistes est identique dans son approche des épisodes précédents mais plus profonde offrant une dimension RPG plus complète et intéressante. On pourra donc découvrir trois arbres de compétences différents mais aussi différentes compétences passives (modification d'une capacité au niveau de la durée ou du comportement élémentaire par exemple). On note surtout la présence des compétences actions (capacités spéciales) propres à chaque chasseur de l’Arche. Celles-ci peuvent désormais faire l'objet d'une amélioration avec différents effets à mettre en place.

Une progression plus intéressante de notre personnage qui s'accompagne aussi d'une jouabilité plus dynamique pour l'exploration et les combats avec de nouvelles animations. On pourra maintenant réaliser et même abuser des glissades pour s'en sortir plus facilement lors des phases d'actions. L'exploration et les potentielles énigmes à résoudre seront plus variées grâce à un level-design plus vertical pour des séances d'escalade amusantes. On gagne donc en nervosité avec cette possibilité d s'accrocher à des rebords mais aussi d'enjamber des obstacles. Cette amélioration se retrouve aussi du côté de l'IA qui se montre plus intéressant dans les affrontements avec des choix plus cohérents dans les déplacements et les phases de tirs. On ajoute aussi que les décors semblent plus exploitables qu'auparavant avec des dégâts élémentaires possibles (pièges pour infliger des dégâts électriques, explosifs, brûlures...). 

Un gameplay plus complet et confortable que l'on retrouve aussi dans les déplacements. On se souvient des commandes délicates pour les véhicules. On trouve toujours une prise en main compliquée mais avec des améliorations sur d'autres aspects. En plus du 4x4 et du buggy, on pourra choisir un troisième moyen de transport, une forme de moto. Mais c'est surtout sur la personnalisation de ces engins que le jeu progresse. Désormais on pourra partir à la collecte de pièces de personnalisation afin d'améliorer son véhicule au niveau de la vitesse, de la défense grâce à des ajouts sur différents points mécaniques (turbo, pneus, carrosserie, armes).

Toujours en matière de déplacement, les longs déplacements pour trouver une voiture ou retourner à un point-clé, c'est terminé. Maintenant on profite d'un voyage rapide pour retourner directement à son véhicule ou encore de se rendre à un point-clé à partir de la carte. Du côté du hub, de nombreuses boutiques et animations sont présentes pour discuter mais aussi améliorer nos sacoches de munitions, s'entraîner aux tirs ou acheter des éléments cosmétiques avec la monnaie du jeu (l'éridium). Sanctuary nous offre d'ailleurs une zone personnelle qui peut faire l'objet d'une décoration et rassemble certains objets et armes collectés au cours de l'aventure.

Si la patte visuelle est l'une des identités de la série, il ne faut pas non plus oublier le loot. Le joueur est constamment à la recherche d'un arsenal toujours plus performant. Officiellement, les développeurs parlent de plus d'un milliard d'armes générées aléatoirement. On retrouve le célèbre code couleur qui désigne la rareté de l'arme en question. Visuellement les armes manquent de folie selon nous, on espérait un délire encore plus surprenant. Autre constat mitigé, le type d'arme. Pas de nouveauté, on retrouve des armes classiques en matière de type : pistolet, mitraillette, fusil d'assaut, fusil à pompe, sniper et enfin lance-roquette. Simple mais efficace jusqu'à ce que l'on se penche sur la nouveauté qui vaut le détour : une variante. Il s'agit là d'une forme d'option alternative qui permet de radicalement changer l'approche d'une arme.

Si l'on connaît le changement du mode semi-automatique au mode rafale et inversement, on pourra aussi trouver le changement d'une balle classique à une balle élémentaire ou encore une visée radicalement différente. Parfois, le changement est tellement fort que l'on passe d'un fusil de précision à un pistolet ou même un fusil à pompe. Et là on tombe enfin sur ces mécaniques qui apportent de l'humour au jeu à travers les armes, voilà une belle nouveauté de la part des développeurs. Attention cette nouveauté n'influence pas le système de base des armes des opus précédents. On profite toujours des caractéristiques techniques pour chaque arme (dégâts, temps de recharge, cadence de tir...). 

On s'arrête là pour vous laisser découvrir cette richesse des armes mais pas d'inquiétude, avec cette formule et cette profondeur supplémentaire des armes, on obtient un plaisir de loot constant. Si le loot est un moyen efficace de s'enrichir en matière d'équipement, on trouve aussi une boutique en échange d'une bonne dose d'éridium. Maintenant, la monnaie sert surtout pour la partie customisation du jeu. Celle-ci permettra par exemple de pouvoir customiser son arme, modifier sa tenue ou encore la fameuse décoration de son espace personnel dans Sanctuary. Un point important pour la série, c'est son contenu et donc sa durée de vie. On l'a dit, en matière de loot, on peut s'amuser pendant des heures. Mais le jeu ne se contente pas d'offrir des armes différentes, on a évidemment une histoire principale qui fait l'objet de missions en plus de nombreuses missions secondaires et activités annexes.

Pour les missions principales, il faut déjà au moins 30 heures pour en venir à bout. Du coup avec les missions secondaires et activités annexes, on peut rajouter plusieurs dizaines d'heures supplémentaires. Globalement les missions sont variées et offrent toujours cette pointe d'humour propre à la série. Le jeu se dote d'un accessoire complètement à la mode dans les jeux vidéo à l'heure actuelle : un appareil photo. Afin de s'offrir de jolis clichés au cours de votre aventure, un mode photo est de la partie avec de nombreuses options pour aboutir à un cliché amusant grâce aux différents filtres et autres modifications sur la photo. Il ne faut pas non plus oublier que le jeu dispose d'un aspect RPG et donc d'un système de niveau. Pour le moment le niveau maximum que l'on peut atteindre avec un personnage est limité à 50.

Mais nul doute que ce plafond va évoluer au fil des prochains, tout en sachant que les développeurs ont confirmé l'existence d'un calendrier sur le suivi du jeu afin de déployer des mises à jour gratuites et surtout des extensions payantes pour enrichir encore plus le jeu. Autre aspect incontournable dans la série et qui offre une approche radicalement différente, c'est la possibilité de faire l'intégralité du jeu à plusieurs, jusqu'à 4 joueurs. Ce multijoueur en ligne s'offre d'ailleurs une nouveauté non négligeable puisque l'on tombe face à deux modes différentes. On a le mode coop classique qui ne fait aucun équilibrage en cas de niveaux différents. 

Lorsque vous rejoignez une partie, les ennemis sont du niveau de celui du joueur qui est l'hôte de la partie. Concernant le loot, il n'est pas partagé, vous pouvez donc ouvrir un coffre et prendre son contenu sans que les autres joueurs de la partie puissent en profiter. Si cette approche est intéressante et amusante, les développeurs souhaitent quand même proposer une alternative qui se montre tout aussi pertinente. Cette forme de coopération inédite est l'inverse du mode classique. Dans celui-ci, vous ferez face à des ennemis de votre niveau et ceci même si votre allié est d'un niveau supérieur ou inférieur. Chaque joueur de la partie fera face à des ennemis de son niveau.

Pour le loot, ce sera pareil, non seulement le niveau s'équilibre en fonction du niveau du joueur mais surtout chaque butin récupéré profite à l'ensemble des joueurs, le vol de butin n'est pas de la partie dans ce mode. Une dimension multijoueur qui s'enrichit donc considérablement à travers ce nouvel épisode sans oublier les bases. Oui, si le multijoueur en ligne est de la partie, les développeurs n'oublient pas de continuer à offrir un multijoueur en local. Un écran partagé jusqu'à 4 joueurs pour.... beaucoup de douleurs à l'heure actuelle. En effet si cette forme de multijoueur est aussi intéressante et amusante, les problèmes techniques du jeu plombent complètement cette expérience de jeu. Pour l'heure, c'est difficile jouable avec de très grosses chutes de framerate.

Mieux vaut donc attendre un vrai et gros correctif pour vraiment se lancer dans l'aventure en plusieurs sur un même écran. Vous pensez que la durée de vie s'arrête ici ? Même pas et c'est là aussi l'une des forces du jeu, celle d'offrir une excellente rejouabilité. Dès lors que vous avez terminé le jeu, il vous reste de nombreux éléments à découvrir. Vous pourrez ainsi profiter d'un New Game + qui s'intitule chasseur ultime et qui permet de relancer la campagne principale en conservant votre niveau, votre équipement mais en gonflant la difficulté et en augmentant le loot et les points d'expérience. On pourra profiter du mode chaos dans notre hub. Accessible après la fin du jeu, il s'agit là de repousser encore plus le challenge avec des paliers de difficultés, des ennemis redoutables mais aussi un butin encore plus rare et intéressant. Vous vous souvenez des jetons de brutasse dans Borderlands 2 ?

Ils sont toujours de la partie mais se nomment désormais jetons de gardien. Le concept est identique, il s'agit toujours de cumuler des jetons après avoir terminé le jeu pour améliorer le pourcentage de nos statistiques mais aussi pour l'achat de capacités passives par exemple. On peut y voir une manière d'optimiser encore plus son personnage. Vous voulez retrouver le mode arène ? Il est également de la partie avec une série d'épreuves où l'on affronte des vagues d'ennemis en moins de 30 minutes. Evidemment, la récompense sera au rendez-vous si vous parvenez à rester vivant avec des coffres où les butins valent clairement le coup d'oeil. Si certains aspects du contenu peuvent paraître répétitifs, les efforts des développeurs sont conséquents pour rendre le contenu du jeu plus varié et complet par rapport aux autres épisodes de la série.

Avec un jeu où le délire est total et l'humour présent du début à la fin, la bande-son possède son importance. Autant le dire tout de suite, le résultat n'est pas étincelant. On alterne le bon et le moins bon surtout dans les doublages. En effet si la présence de voix Françaises est un atout indéniable, certains protagonistes s'en sortent mieux que d'autres. Même sentiment au niveau des compositions musicales. Certains thèmes sont plus marquants que d'autres, parfois trop discret ou trop en retrait malgré des efforts pour offrir une plus grande variété. On souligne également cette volonté de mettre en oeuvre un traitement sonore unique d'une planète à une autre mais avec un goût étrange où l'on a le sentiment de ne pas pleinement pouvoir en profiter. Finalement, ce sont les bruitages qui s'en sortent le mieux à notre goût. C'est clairement dans ce registre que l'on retrouve l'esprit du jeu.

Que ce soit au niveau des armes ou des effets sonores dans l'environnement, les bruitages contribuent vraiment à cet univers totalement fou. Enfin, on termine par aborder le travail d'écriture de ce troisième opus. Rassurez-vous, nous allons faire preuve d'une grande prudence pour que chacun puisse profiter de l'histoire et ses rebondissements, un grand classique de la licence. On va donc se contenter de quelques noms et détails pour parler de cette nouvelle histoire qui n'est malheureusement pas à la hauteur de nos attentes et des opus précédents. Il faut croire que le studio manquait d'inspiration pour cet épisode qui souffre de la comparaison avec Borderlands 2 par exemple.

On pouvait un peu s'en douter, l'histoire de Borderlands 2 offrait une superbe écriture avec notamment un méchant au charisme hallucinant : le Beau Jack. C'était un vrai challenge de passer derrière un tel méchant et visiblement la marche était trop haute pour l'équipe qui passe à côté au niveau de la menace. On est au coeur d'un effet de mode terriblement frustrant et agaçant. Peut-être que certains joueurs seront moins sévères avec cette écriture qui conserve son humour et son côté absurde mais avec la magie en moins. C'est moins subtil et beaucoup plus gratuit que les opus précédents. Pas mauvais mais moins frais, ce scénario va donc mettre en scène les jumeaux Calypso : Tyreen et Troy.

Un duo pas franchement charismatique dont le but est la recherche des fameuses arches au coeur de la galaxie. Ils ne gèrent aucune entreprise, ils sont simplement... des influenceurs. Oui il est bien question de réseaux sociaux, de buzz, de stream... Des thématiques actuelles mais qui peinent à convaincre dans cette histoire. On retrouve des blagues et autres interventions vulgaires mais la portée de cet humour ne captivent pas autant que les histoires des précédents jeux. Néanmoins il est possible que cette écriture puisse séduire un public jeune qui n'a pas forcément eu l'occasion de faire les épisodes précédents.

Heureusement, cette aventure n'est pas catastrophique pour autant et joue la carte du fan-service pour notre plus grand plaisir. C'est toujours un plaisir de retrouver Claptrap et les personnages des épisodes précédents mais aussi des épisodes plus secondaires : Tales from the Borderlands et Borderlands The Pre-Sequel. Un casting complet qui permet d'assurer une certaine profondeur à cette histoire avec forcément des séquences marquantes selon votre sensibilité avec les protagonistes de la série. Amusante, délirante, cette histoire n'est pas aussi captivante et marquante que le reste de la série.

Borderlands 3 était très attendu, et il ne déçoit pas. Après un deuxième volet absolument délicieux, ce troisième épisode souffre un peu de la comparaison au niveau de l'histoire. Qu'importe, l'aventure est fidèle à la série avec un visuel en léger progrès, plus varié mais avec une finition douteuse à la sortie du jeu. Le gameplay s'enrichit dans le bon sens, plus complet et nerveux avec une chasse au loot toujours aussi addictive. Le contenu est solide et impressionne encore plus avec une expérience de jeu en solo ou en multijoueur et une rejouabilité encore meilleure.

La bande-son s'en sort pas trop mal mais sans briller pour autant. Ce troisième opus ne révolutionne donc pas la série mais offre de nombreuses améliorations sur quasiment tous les aspects du jeu. Dommage que la finition du jeu gâche un peu l'expérience de jeu pour le moment mais le suivi est sérieux, des patchs seront rapidement déployés et surtout du contenu inédit est en approche pour enfoncer le clou.

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Graphismes : 16/20
Gameplay : 17/20
Durée de vie : 17/20
Bande-son : 14/20
Scénario : 13/20

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Note globale : 16/20

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