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[Test] Dragon Quest XI : Les Combattants de la destinée

5 Septembre 2018 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests PS4

Un an après sa sortie au Japon, l'Europe peut enfin goûter à un nouvel épisode de la série Dragon Quest. Un véritable plaisir pour les fans de RPG ou plutôt de JRPG dans le cas de la licence Dragon Quest qui ne possède pas forcément les mêmes intentions d'un épisode à un autre par rapport à une licence comme Final Fantasy. A l'occasion de ce mois de septembre, on peut donc découvrir Dragon Quest XI : Les Combattants de la destinée sur PlayStation 4. Depuis l'annonce de son développement, on a rapidement pu comprendre que ce nouvel opus ne cherche pas à révolutionner le genre mais plutôt de l'enrichir par petites touches en respectant les solides bases de la série. Une licence toujours en grande forme ?

Dès la cinématique d'introduction, le charme opère déjà. Oui la série est toujours dans une forme resplendissante, pour preuve sa direction artistique est fabuleuse. L'univers du jeu est toujours aussi coloré, vivant, mignon, les codes de la série sont respectés. Avec l'aide d'un certain Akira Toriyama, le créateur du manga Dragon Ball, on obtient ce petit plus qui permet d'aboutir à des personnages inspirés même si forcément le style de certains peut parfois être très proche de certains protagonistes de l'univers Dragon Ball. Dans cet opus le monde se nomme Elréa, il est donc charmant mais aussi varié. Au cours de l'exploration, on pourra découvrir de nombreuses régions avec des villes, villages, donjons, châteaux, plaines, mers... en plus de l'Yggdrasil, le grand arbre de la vie. Un vaste terrain de jeu qui parvient aussi à rester vivant et à offrir ce sentiment d'évolution, de changement grâce à de petits effets visuels maîtrisés. On pense au cycle jour-nuit, à la météo (neige, brume...) mais aussi à la présence de monstres qui se déplacent librement afin de rendre les zones nettement moins vides. 

Artistiquement c'est donc une réussite, et sur le plan technique c'est tout aussi rassurant. La modélisation ne souffre d'aucun problème que ce soit pour les décors ou les personnages. Même constat pour les animations, nombreuses et variées, qui sont séduisantes. On pourra trouver quelques textures parfois vilaines, mais cela reste rare. De légers ralentissements peuvent également se faire sentir, mais là encore c'est rare et ça ne pose pas de problème particulier. Là où l'on pourrait déjà un peu plus craindre le problème technique, c'est en matière de collisions. En effet cela peut arriver d'avoir quelques petits problèmes avec le décor en restant bloquer par exemple. Au rayon des petites différences avec la version japonaise, c'est déjà la présence d'une traduction Française dont la qualité est plutôt bonne mais aussi de petits changements bénéfiques au niveau de l'interface.

En matière de gameplay, il ne faut pas s'attendre à une révolution ou une prise de risque particulière des développeurs. Contrairement à la concurrence comme Final Fantasy qui joue constamment la carte de l'innovation avec plus ou moins de réussite, là c'est le contraire. On se trouve plutôt face à une formule de JRPG à l'ancienne avec quand même une identité propre à la série et quelques ajustements pour rendre l'ensemble solide, cohérent et fun. Cela présente des avantages tout en restant profond, la prise en main est par exemple relativement simple et immédiate si ce n'est pas votre premier RPG ou JRPG. Les mécaniques de gameplay sont classiques avec quelques nouveautés, très légères qui viennent peaufiner le système de jeu. Avant d'aborder la partie exploration, on commence par le coeur du jeu, le système de combat. Un système d'affrontement en tour par tour où désormais on a une forme de liberté, déjà connu dans d'autres licences, qui permet de gérer la caméra et surtout de se déplacer librement dans la zone de combat délimitée par un cercle. S'il est blanc, c'est que vous pouvez envisager la fuite. S'il est rouge, la fuite est impossible.

Cette liberté offre un vent de fraîcheur au combat par rapport au combat à l'ancienne, mais en l'état, cette petite évolution n'apporte rien de particulier au combat en matière d'attaque ou de défense. D'ailleurs dans les actions possibles, on trouve donc : attaque, défense, magie, compétence et objets. Rien de bien original mais il ne manque rien à l'appel. En matière d'équipe, on précise qu'il est question de 6 personnages en plus du héros, mais on ne dévoile pas les noms afin de conserver la surprise d'autant plus qu'il est questions de liens. Autre petite nouveauté intéressante, le mode "hypertonique". Lorsque votre personnage rentre dans cet état particulier, il est entouré d'une aura bleue. Ce mode n'est pas qu'un changement visuel, votre personnage se dote de statistiques améliorées : son niveau d'attaque est plus élevé au même titre que les sorts, et il peut aussi constituer un combo d'équipe particulièrement dévastateur. Et l'exploration ?

Elle est aussi sympathique que les combats, avec donc les monstres qui se baladent librement pour éviter ou non les affrontements. Lancer la première offensive par l'arrière, c'est démarrer le combat avec un avantage, ce n'est pas une nouveauté mais intéressant de le rappeler. Pour les déplacements, une nouveauté s'ajoute à cette version européenne : le sprint. En effet votre personnage peut désormais courir afin d'être constamment déplacement rapide, peu importe où l'on se trouve. C'est une alternative valable au cheval puisque le jeu permet de se déplacer à travers le monde avec une monture. Si le cheval est la monture initiale, il sera possible par la suite d'adopter des monstres. L'exploration propose aussi de sauvegarder son aventure dans une église, la tradition de la série mais également dans un camp, et là c'est une nouveauté.

Ces fameux camps permettent en plus d'acheter des objets, de faire l'objet de point de téléportation ou encore la transforge. Oui on va aborder ici le gros point fort du jeu. La forge, une possibilité classique qui consiste à construire ou améliorer des équipements selon votre argent et les matériaux. La série apporte de la profondeur et de la fraîcheur en proposant un système de jeu vraiment séduisant. On vous laisse la surprise mais on peut au moins dire que cela se traduit par une forme de mini-jeu addictif, sympathique en fonction des recettes connues. On souligne également présence d'un tableau de compétence où celles-ci se débloquent au fur et à mesure des points dépensés. Ces points s'obtiennent à chaque changement de niveaux.

Un visuel attachant, un gameplay complet avec de belles surprises, jusqu'ici la copie est propre de la part de ce nouveau Dragon Quest. Lorsqu'on aborde la durée de vie, on n'est jamais inquiet pour lui, de toute façon c'est rarement décevant pour un tel genre. Là non seulement c'est rassurant mais c'est même énorme. Il faudra compter 60 heures environ en prenant son temps mais sans forcément accomplir le jeu à 100%. Je vous laisse donc imaginer si vous visez le trophée platine et que vous souhaitez faire l'intégralité du contenu... Les quêtes annexes sont nombreuses, la carte est immense, bref un terrain de jeu extrêmement riche.

Du côté de la difficulté, on pourra éventuellement lui reprocher un petit manque de challenge si on se débrouille bien et que l'on est habitué à l'exercice d'un tel genre. On note quand même quelques passages plus compliqués lorsque certains boss se présentent mais rien d'insurmontable. Du coup, les développeurs introduisent une nouveauté qui va faire plaisir aux amateurs de challenge dans cette nouvelle version. Il s'agit d'une "quête draconique" qui correspond à un mode difficile par rapport à la difficulté de base. Aussi si l'on a évoqué la transforge sous la forme de mini-jeu, l'univers du jeu regorge d'autres formes de mini-jeux tout aussi amusants. Vous l'aurez compris, l'aventure s'annonce longue, variée et vraiment amusante.

On termine avec le scénario du jeu mais également avec sa bande-son. On vous laisse la surprise de la partie scénaristique, on se contentera de dire que l'on a vraiment apprécié cette histoire qui s'inscrit dans la continuité du travail réalisé jusqu'à présent. C'est vraiment fidèle dans le style, l'approche et la thématique abordée. Le mal, la lumière, l'arbre de la vie... Oui on est bien dans un Dragon Quest. Aucun ajout spécifique du côté de l'écriture contrairement à la bande-son qui intègre un ajout important par rapport à la version japonaise : des voix anglaises. Oui le titre s'offre des doublages, et ceux-ci sont proposés en anglais. La qualité est plutôt bonne dans l'ensemble même si l'on pourra se lasser de certaines voix, cet ajout va sûrement diviser les joueurs. Autrement on retrouve avec joie de belles compositions musicales et des bruitages parfaitement fidèles à la licence. Là aussi, à défaut d'être original, inédit, la qualité reste au rendez-vous.

Dragon Quest XI : Les Combattants de la destinée est un excellent JRPG sur PlayStation 4. La licence continue de s'appuyer de belle manière sur les fondations des épisodes précédents tout en ajoutant son lot de nouveautés et ajustements pour rendre l'expérience de jeu toujours plus fun et complète. Pour la partie visuelle, la finition est quasiment exemplaire et surtout la direction artistique est toujours aussi brillante. L'aventure est longue, passionnante et envoûtante à travers une histoire et une ambiance sonore également à la hauteur de l'événement. 

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Graphismes : 17/20
Gameplay : 17/20
Durée de vie : 18/20
Bande-son : 17/20
Scénario : 17/20

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Note globale : 17/20

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