Jeuxvideo-world

[Critique] Dai Dark tome 3

9 Novembre 2022 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Coin Lecture (News et Critique)

Après deux tomes particulièrement prometteurs, le troisième tome de la série Dai Dark débarque en ce mois de novembre. On espère évidemment une confirmation et pourquoi pas des surprises dans un récit qui ne finit pas de surprendre par son style autant dans l'écriture que le dessin. Le tome 3 (EAN : 9782302097292) est donc disponible depuis le 2 novembre 2022 dans un format classique (13 x 18 cm) pour un total de 208 pages et un prix de 11,95 pour la version papier (5,99€ pour la version numérique). Un seinen toujours aussi déjanté ?

On commence déjà par refaire un point sur l'édition. On rappelle que la série est disponible chez l'éditeur Soleil. Son prix de 11,95€ est toujours aussi discutable selon nous malgré la qualité d'édition. Aucun problème sur notre exemplaire, la qualité d'impression est très bonne, sans défaut constaté et le papier est également convaincant. Une nouvelle fois, ce tome est synonyme d'une jaquette transparente en plastique. Le premier tome faisait le choix d'une couleur rouge dominante, le second proposé du vert, ce troisième tome fait lui le choix du jaune. Ce choix au niveau de la jaquette procure toujours un très bel effet et permet clairement à la série de se démarquer sur l'énorme marché du manga.

Cette jaquette se montre d'ailleurs nettement plus solide qu'une jaquette en papier plus fragile. Elle participe aussi à la mise en scène de l'illustration de la première de couverture et de la quatrième de couverture. Dans les deux cas, l'illustration est toujours aussi décalée en mettant en scène un ou plusieurs personnages sans forcément offrir une illustration avec de nombreux détails. Elle respecte clairement le ton de cette série qui ne cesse de surprendre par son univers, le tome 3 confirme complètement le délire de cet univers. Au début du tome, on trouve des pages en couleurs avec une double page qui présente les personnages principaux avec une illustration par personnage. On note aussi la présence d'un résumé.

Au niveau du sommaire, on retrouve à la fois cette mise en page amusante mais aussi le nom particulier pour les chapitres, ceux-ci se nomment "bone", de 13 à 18 pour ce tome 3 avec un "bonus bone". Pour certains chapitres, on profite de quelques pages en couleurs au début et des croquis à la fin. Comme pour les tomes précédents, on découvre à la fin de ce tome un jeu bonus "mots croisés". On trouve des indices pour la partie verticale et des indices pour la partie horizontale afin de réussir à trouver le mot mystère. Le contenu de ce tome 3 est donc toujours aussi convaincant que les tomes précédents.

Sans surprise, on retrouve toujours l'artiste Q Hayashida à la fois au scénario et au dessin. La mangaka connue pour son manga Dorohedoro (série terminée en 23 tomes chez l'éditeur Soleil) est toujours aussi inspirée, en grande forme même, avec un univers toujours aussi surprenant, décalé et déjanté. Le synopsis proposé pour la série confirme le délire : Sanko Zaha, un ado qui adore les spaghettis, voyage dans les ténèbres de l'espace infini. On raconte que ses os exauceraient n'importe quel souhait. C'est pourquoi les pires malfrats de l'univers veulent lui faire la peau ! Heureusement, toujours accompagné d'Avakian, son fidèle compère, il n'hésitera pas à désosser gaiement tous ses assaillants. Avec ce résumé, vous doutez encore de l'imagination de la mangaka Q Hayashida ?

Avec ce troisième tome, l'aventure commence vraiment à passer la vitesse supérieure. La scénariste ne se précipite pas avec sa série, elle met en place petit à petit l'environnement et les différents personnages. Alors oui le rythme n'était pas énorme jusqu'à présent mais cela permet au lecteur de ne pas subir une vague d'informations et d'événements qui pourraient rendre la lecture lourde et indigeste. On retrouve l'humour particulier de la série mais aussi la volonté de raconter des éléments de l'histoire sous forme de flashback. C'est toujours aussi sombre et glauque, les personnages affichent une grande profondeur et l'histoire alterne toujours entre révélations et mystères. Si l'histoire donne l'impression de vouloir avancer plus franchement, cela n'empêche pas de découvrir certains chapitres où le rythme est léger.

C'est toujours aussi particulier de parler de cette série et pourtant elle captive et procure cette envie de connaître la suite. Du côté du dessin, l'artiste offre toujours son trait particulier qui renforce le côté glauque du récit. On retrouve aussi cette richesse dans les cases, elle ne néglige ni les personnages, ni le décor. Un style décalé dans un univers spatial toujours aussi sombre où la surprise n'est jamais loin. Il est clair qu'avec un tel ton et un tel dessin, le sentiment du lecteur va avoir tendance à basculer d'un extrême à l'autre, soit on n'accroche pas, soit on adore cette orientation visuelle. En tout cas, son travail est régulier et cohérent, elle reste fidèle à l'esprit proposé dès le premier tome. Qu'importe si l'on valide le style, il faut quand même avouer que la direction artistique sort de l'ordinaire.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Conclusion : Dai Dark tome 3 confirme l'univers drôle et particulier d'une série surprenante. Un style décalé qui ne laisse pas indifférent, l'histoire semble vouloir avancer un peu plus franchement, mais on trouve encore des chapitres où le rythme est posé, avec des flashbacks et un petit goût de présentation. Le prochain tome va sûrement afficher un tout autre rythme, à moins de poursuivre avec l'introduction d'un ou plusieurs personnages. Une suite imprévisible et une série qui séduit par cette ambiance mystérieuse. Un troisième tome aussi bon que les deux précédents.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Partager cet article

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article