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[Test] Dragon Ball Xenoverse 2

7 Novembre 2016 , Rédigé par jeuxvideo-world Publié dans #Tests PS4

Après un Dragon Ball Xenoverse assez surprenant d'une manière positive en tant que premier opus sur la nouvelle génération de console (après une série d'épisodes sans saveur sur la génération précédente), Dimps et Bandai Namco sont de retour pour une suite. Celle-ci s'intitule Dragon Ball Xenoverse 2, un nouvel épisode qui espère reprendre cette formule particulière qui a plutôt séduit les joueurs avec notamment son style MMO et son accessibilité. On attend donc une confirmation avec des progrès sur tous les plans afin de faire évoluer le concept de la meilleure manière possible et pourquoi pas, se souvenir de la belle époque PlayStation 2 où chaque épisode faisait son petit effet auprès des joueurs et notamment des fans. Une suite qui signe le vrai retour de la série sur nos consoles de salon ?

Visuellement le jeu affiche des progrès tout en se montrant encore moyens sur certains détails techniques. Déjà première belle nouveauté, l'arrivée du 60fps sur les versions consoles (version PS4 testée ici). Une fluidité appréciable qui permet vraiment de gagner en confort durant les combats. Par contre cela concerne bien les combats car en mode exploration dans la ville du jeu, vous ferez face régulièrement à des ralentissements si vous jouez en ligne. Pourquoi ? Car la nouvelle ville du jeu peut contenir plus de 300 joueurs en plus des différents décors et personnages autres que des joueurs réels. Ce n'est donc plus la petite ville de Tokitoki mais désormais Conton City. Une ville dont la superficie est bien plus grande et intéressante, elle est sept fois plus grande que celle du précédent épisode. Mais au-delà de cette donnée chiffrée, c'est surtout sa conception et sa verticalité qui rend l'exploration du hub nettement plus intéressante.

Une ville qui se décompose en plusieurs quartiers (réception, quartier des affaires...) où l'on pourra trouver tout un tas de commerces, mais aussi de protagonistes pour découvrir des quêtes annexes, récupérer des objets... Néanmoins, on pourra lui reprocher un enchaînement de décors un peu brutal et un manque de vie au sein du hub. Pourtant quelques idées dans le gameplay tendent à offrir plus d'animations, c'est en progrès mais encore insuffisant. D'une manière générale, l'aliasing est encore de la partie, certaines textures sont parfois grossières, la modélisation de l'environnement n'est pas toujours parfaite... Par contre, il faut admettre que l'univers est toujours aussi coloré (à condition d'enlever ce vilain filtre gris en augmentant la luminosité au maximum).

Les grosses améliorations se situent surtout en combat où le travail sur les différents personnages est vraiment très bon que ce soit dans les animations, la modélisation... Le soin apporté aux couleurs, à la lumière et aux différentes techniques des combattants permettent d'obtenir une mise en scène pétillante et explosive. En passant du hub au combat, on découvre des environnements plus vivants, destructibles (quelques progrès à faire tout de même), un vrai plaisir pour les yeux. Mention spéciale aux différentes cinématiques soignées que les joueurs apprécieront sans le moindre problème en particulier les fans du manga. On note aussi un petit détail visuel lorsque vous êtes en pleine recharge de votre Ki, de la roche s'élève du sol, cela peut paraître anecdotique mais ce genre de détail accentue l'immersion et la fidélité du jeu.

Un gameplay jouissif et technique ? Pas tout à fait, ce deuxième volet s'inscrit dans la continuité des bases du premier épisode. La volonté des développeurs n'est pas vraiment d'offrir une jouabilité technique à l'image des épisodes PS2 mais plutôt une prise en main simple et immédiate où le spectacle l'emporte. L'idée est de pouvoir rapidement et facilement sortir des attaques spéciales et ultimes dévastatrices. Il faudra néanmoins être dans le bon rythme et avoir le ki nécessaire, mais pas besoin de réaliser une combinaison de 5 ou 6 touches et de faire des quarts de cercle ou des demi-cercles avec son stick analogique. On a donc les attaques de base avec deux touches (coup de poing et coup de pied) et une touche pour effectuer un lancer de kikoha. Vous pouvez également sauter, voler (avec un boost de vitesse consommant la jauge d'endurance) ou encore vous mettre en protection. Là où cela devient intéressant mais forcément simpliste aux yeux de certains joueurs, c'est qu'il suffit de la pression de deux touches pour sortir une attaque spéciale et de trois touches pour une attaque ultime.

Concrètement sur une manette PlayStation 4, il vous suffit de maintenir la gâchette R2, une fenêtre s'ouvre et vous indique 4 attaques spéciales que vous pouvez lancer (après attribution dans les menus dans le cas de votre personnage créé). Chaque attaque spéciale correspond à une touche de la manette. En gros vous maintenez R2 et vous appuyez sur la touche "Croix", "Rond", "Carré" ou "Triangle". Et si vous souhaitez lancer une attaque ultime, il faut appuyer sur R2 et L2 pour accéder à une autre fenêtre avec toujours 4 choix possibles. Une attaque spéciale consomme en moyenne 100 ki tandis qu'une attaque ultime se trouve plutôt à 300 ki, en sachant que dans votre jauge, une barre correspond à 100 ki. Vous avez également la possibilité d'effectuer une prise, très pratique pour éloigner un ennemi afin de lancer une attaque demandant un peu de distance. Le système de lock est identique à la version précédente, une pression sur R1 pour cibler un adversaire (ou un allié dans le cas d'une tentative de soin) et le stick analogique pour basculer d'un ennemi à un autre.

Durant les combats, vous pourrez également faire usage d'objets en cas de situations délicates avec par exemple des capsules qui permettent de regagner un peu de vie. Il est également possible de faire usage de son détecteur pendant un combat afin de localiser facilement les ennemis mais aussi des objets cachés. Au niveau de l'exploration, la taille de Conton City est bien plus grande, mais cela ne signifie pas que les déplacements sont lourds et ennuyeux bien au contraire, il existe plusieurs possibilités. La première, c'est d'interagir avec l'un des robots de la carte dont le rôle est la téléportation vers un autre point de la carte. Vous pouvez ensuite effectuer des déplacements avec un véhicule (accélération et frein, rien de plus). Mais pour vraiment avoir accès à chaque recoin de la carte, il faudra attendre d'avoir l'autorisation de pouvoir voler simplement, comme c'est le cas en combat.

Au niveau des petits soucis rencontrés, on pourra reprocher quelques ralentissements dans Conton City lorsqu'il y a un chargement trop important de personnages. Mais c'est vraiment les temps de chargements qui se montrent pénibles, en sachant qu'un patch est disponible depuis peu et permet de diminuer légèrement ce temps d'attente (d'autant qu'il est loin l'époque où l'on avait un mini-jeu durant les chargements, ici c'est écran blanc ou noir). Autre petit détail parfois gênant, la caméra. En effet si dans les différentes cartes du jeu (celles-ci sont recyclées du premier épisode pour la plupart) la caméra ne pose pas de problème, dès qu'on fait face à des séquences à l'intérieur d'un bâtiment (vaisseau de freezer notamment), on pourra éprouver quelques difficultés.

La grosse évolution de ce Dragon Ball Xenoverse 2 par rapport à l'épisode précédent, elle se trouve du côté du contenu et donc de la durée de vie. Non seulement la carte est plus grande, mais elle regorge d'une multitude d'activités variées que ce soit en solo ou en multijoueur. On rappelle d'ailleurs que la carte peut accueillir plus de 300 joueurs dans le hub, une des caractéristiques qui permet de dire que le jeu adopte un style MMO. On retrouve donc les quêtes principales scénarisées mais aussi les quêtes parallèles toujours aussi nombreuses et qui permettent d'obtenir notamment de nouvelles techniques à condition d'avoir de la chance. On retrouve aussi le système d'entraîneur que l'on pouvait avoir dans le précédent épisode. Sauf qu'ici la formule en se montrant plus souple et agréable dans la gestion des entraînements.

Non seulement ils sont plus nombreux, mais surtout on peut profiter des entraînements de plusieurs personnages tout en conservant le même maître. Au niveau de la monnaie, vous pourrez toujours gagner des zénis afin de pouvoir acheter des objets, des techniques, des vêtements ou encore des accessoires. Ce deuxième opus dispose d'une seconde monnaie nommée "Médaille PT". Celle-ci est nettement plus rare et avec une distribution très légère (une médaille PT lors du succès d'une quête parallèle). Une boutique spéciale permet de dépenser ses fameuses médailles contre des techniques, vêtements... mais à condition que la boutique soit ouverte. En effet contrairement aux autres commerces, la boutique spéciale est ouverte du vendredi au dimanche.

Au niveau des commerces on trouve toujours la boutique des mélanges ou encore la livraison espace-temps (offrir un cadeau à un ami par exemple). On pourra trouver dans les nouveautés, des activités amusantes avec Krillin qui demande d'assurer des livraisons de lait le plus rapidement possible ou encore Yamcha qui demande partir à la recherche de pierres cachées dans la carte. Il est également question de maquette du temps, ce sont de petites zones flottantes offrant des quêtes annexes avec des personnages clés de la série (M.Satan, Buu, Great Saiyaman...). Il sera question de réussir des défis, des missions ou de donner des objets spécifiques. On pourra régulièrement parler aux nombreux personnages (IA) présents sur la carte. Le dialogue sera synonyme de cadeaux, de combats mais aussi d'un petit défi. En effet le jeu intègre un système de geste enregistré, correspondant la plupart du temps à des poses explicites avec de jolis clins d'oeil.

Certains personnages demanderont donc des poses spécifiques afin d'agrandir votre bibliothèque de geste. Il existe également une bibliothèque de pseudos et symboles à choisir pour compléter votre carte de joueur (celle-ci intègre également vos statistiques visibles de tous les joueurs). Des missions experts, des examens ou encore des défis sont également de la partie pour enrichir considérablement l'expérience de jeu dans Conton City, on est toujours occupé. Au niveau de l'aspect multijoueur, vous pourrez former des groupes, combattre ensemble dans les quêtes parallèles, participer à des championnats, ou simplement combattre en ligne de manière amicale, avec classement ou en mode combat infini. Enfin, le casting s'agrandit nettement par rapport au premier opus (avec plusieurs variantes pour chaque personnage), un excellent point qui n'est pas sans rappeler les meilleurs épisodes de la série.

On en vient à conclure avec la bande-son et le scénario. Pour l'histoire, on se retrouve face à un travail d'écriture identique à ce que l'on avait pu découvrir dans le premier épisode. Celle-ci se déroule plusieurs années après l'histoire du premier volet. Et comme pour le premier volet, des personnages ont décidé de changer le destin en modifiant les événements de la saga. Concrètement, les plus célèbres affrontements des différents personnages seront modifiés dans le résultat. Vous incarnez donc un policier du temps chargé de voyager vers l'époque en cours de modification pour corriger ce que le jeu nomme : la faille temporelle. Le choix d'un tel scénario permet de revivre les moments-clés de la série et de faire face directement aux séquences mémorables plutôt que d'avoir une série de dialogues et de déplacements inutiles entre deux combats mythiques.

En ce qui concerne l'ambiance sonore, on reste toujours aussi séduit par les différentes compositions musicales proposées que ce soit dans Conton City ou lors des combats et cinématiques. Pour cet épisode, on retrouve certaines compositions du premier volet (avec un réel plaisir) à quelques détails près suite à un petit remixage. Néanmoins certains thèmes restent discutables dans le style, des morceaux qui semblent coller un peu moins avec l'univers Dragon Ball malgré un punch indéniable. D'ailleurs, il paraît intéressant de préciser qu'un contenu téléchargeable gratuit est proposé. Il s'agit d'un DLC qui s'intitule "Steve Aoki Pack" qui permet de faire apparaître le DJ Steve Aoki dans Conton City et  surtout de pouvoir écouter ses remix des musiques de l'univers Dragon Ball, un petit détail très séduisant. Concernant les voix, c'est toujours aussi bon avec le choix entre les voix anglaises (loin d'être mauvaise) et les voix japonaises, toujours aussi excellentes et recommandées.

Dragon Ball Xenoverse 2 débarque avec des progrès à tous les niveaux, de bonnes idées, de chouettes nouveautés, bref une suite très convaincante. Malgré encore des faiblesses techniques, le jeu parvient à offrir une réalisation supérieure à l'épisode précédent avec notamment de gros progrès en matière de fluidité et d'animations. Le spectacle est au rendez-vous et la nouvelle carte du jeu est bien plus convaincante. Le gameplay est quasiment identique, toujours aussi fun et simple à prendre en main, mais forcément moins technique qu'un jeu de combat plus classique.

Enfin, cette suite met le paquet pour offrir un contenu monstrueux à côté de celui du premier épisode pourtant assez bon dans l'ensemble. Une multitude d'activités annexes et de mini-jeux seront de la partie pour varier les plaisirs. Un style MMO assumé qui fonctionne à merveille et permet de jouer d'une manière avec plusieurs joueurs. Pas d'inquiétude concernant l'ambiance sonore, tandis que le scénario est fidèle au concept lancé dans le premier volet. Une belle surprise en cette fin d'année qui relance complètement la série sur de bons rails.

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Graphismes : 15/20
Gameplay : 15/20
Durée de vie : 18/20
Bande-son : 16/20
Scénario : 14/20

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Note globale : 16/20

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